Rapport annuel 2004 sur les indicateurs d’infrastructure

Par : Tallel
 

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engeneering1.jpgCe
rapport annuel sur les indicateurs d’infrastructure, élaboré par l’INS, est
le 8ème du genre, et dresse un bilan sur l’état de l’infrastructure, exigée
pour toute économie moderne.
Ces indicateurs publiés sont calculés sur la base du
recensement général de la population et de l’habitat de l’année 2004 et des
projections réalisées pour 2005 et 2006.

Le rapport montre des progrès notables dans plusieurs domaines, comme
l’adduction d’eau potable, le taux d’électrification, l’éducation,
l’assainissement, le sport, la culture avec, notamment, des efforts à faire surtout en
matière de TIC.

Culture, loisir et Jeunesse et Santé


Un effort a été entrepris pour développer le réseau des bibliothèques
publiques. On note par ailleurs 286 maisons de jeunes, 153 terrains
gazonnés de football, 200 maisons de culture, 362 bibliothèques et 115
salles de sport.

Le nombre d’hôpitaux a atteint 170 unités alors que celui des centres de
santé de base est passé de 1.730 en 1994 à 2.067 en 2004.

Une bonne performance pour l’éducation

Le nombre total des salles de classe a augmenté de 39% pour atteindre 60.000
pour l’année scolaire 2004-2005, et le nombre des établissements
universitaires 162.

De manière générale, on note une évolution du taux de scolarisation au niveau
de l’enseignement de base, la baisse du taux de l’abandon scolaire et
l’augmentation des étudiants à 340.000 dont 10% dans les branches TIC.

Pour la téléphonie, on note que 4.940.000 d’habitants en 2004 disposent d’un
téléphone fixe ou d’un GSM, mais seulement 120.000 abonnés à Internet
(entreprises et familles). Cette
faiblesse relative s’explique par l’évolution lente du réseau filaire,
vecteur d’Internet, par rapport au réseau GSM, dont le nombre des
utilisateurs a dépassé la barre des 5 millions en 2006.
La densité téléphonique par habitant est passée de 11,7% en 2002 à 14,7% en
2004, avec un objectif de 17,7% en 2006.

Cette densité handicape Internet, à moins d’un raccourci technologique, par
l’Internet embarqué utilisant la technologie GSM, certains opérateurs sont
même en phase de test de plateforme ; ou par l’utilisation d’une nouvelle
technologie non filaire de type Wimax.

Il faut noter à ce propos la mise en exploitation en 2006 de 120.000 lignes
ADSL, ce qui contribuera à améliorer le débit, et on s’attend à ce que le
prix soit ramené à 20 DT l’abonnement mensuel, en s’appuyant sur le volume
des utilisateurs.

En plus, après la privatisation prochaine de Tunisie Télécom, le seul
investissement dans l’infrastructure télécom, qui sera réalisé dans le 11ème
plan, concerne presque exclusivement Internet.

Une nette amélioration du niveau de vie :

Tous les indicateurs sont en amélioration :
– Pour l’assainissement, le taux de raccordement des ménages au réseau
public d’assainissement est passé de 59,6% en 1994 à 78,3% en 2004, et
s’établit aux alentours de 79,7% en 2005.

Ainsi, le nombre de ménages raccordés au réseau d’assainissement est de
1.200.000 en 2004, dans le milieu urbain, contre 67.000 ménages en 1994.
Donc, c’est l’équivalent de 5,1 millions d’habitants

– Le taux de branchement en eau potable est passé de 78,8% en 2003 à 83,7%
en 2004 et dépasse les 84% en 2005.

Le taux de desserte en eau potable par gouvernorat est de 95%, ce qui fait
que la population connectée à l’eau potable est passée de 9,384 millions en
2003 à 9,545 millions en 2004, et de 9,726 millions en 2005.

– Dans le secteur de l’électricité, la Tunisie a atteint en 2004 un taux de
branchement de 99% en 2004.

Les différents projets du Fonds de Solidarité Nationale (FNS) ont permis de
porter le taux de branchement en milieu rural à 73% en 2004.

Dans l’ensemble, la population de la Tunisie est passée de 9,8 millions en
2003, à 9,98 millions en 2004 et dépasserait les 10 millions en 2005, tandis
que le nombre de ménages passe de 2,168 millions en 2003 à 2,221 millions en
2004.

Cette radioscopie des différents indicateurs d’infrastructure en Tunisie
montre un changement qualitatif et quantitatif profond de la société
tunisienne, ainsi que les changements des priorités.

L’eau, l’électricité, l’école sont des acquis basiques, mais d’autres
priorités se font sentir comme l’accès aux TIC, et particulièrement à
Internet, les loisirs, les problèmes d’environnement.

Bref, des caractéristique d’un pays émergent, grâce à l’ouverture de
l’économie au libéralisme, mais aussi grâce à la place de la femme dans
l’économie tunisienne et la recherche d’une équité sociale par des
stratégies économiques alliant le social et l’économique.

 

 


T.B.