Le
bruit courait depuis un bon bout de temps, c’est désormais officiel, puisque
le porte-parole de Dell a récemment déclaré : “Nous confirmons que nous
effectuons des essais avec Google qui pourraient intégrer Google Desktop Search et la barre d’outils Google”. Jon
Murchinson de Google ne dit pas le contraire en affirmant que son moteur de
recherche mène actuellement des tests de distribution de certains de ses
logiciels via Dell”.
Pour ce faire, Google serait prêt à débourser 1 milliard de dollars
sur trois ans au profit de Dell afin de garantir la visibilité de ses
produits sur les ordinateurs les plus vendus dans le monde. Sur trois ans,
la distribution dépasserait les 100 millions de PC.
Il faut rappeler qu’en 2005, Dell a commercialisé plus de 36 millions de
machine (hors serveurs).
Par ailleurs, Google ne se satisfait pas de son accord avec Dell, car des
sources anonymes indiquent qu’il serait en discussion très avancée avec HP.
Mais là n’est pas le problème essentiel. Il est certain que Google ne
cherche pas, à travers ces types d’accord, à étendre son influence et ses
revenus. Son objectif ultime est d’imposer le navigateur Firefox à côté
d’Internet Explorer, et ce avec la complicité de la Fondation Mozilla.
Autant dire que ça sera une autre épine dans le dos de Microsoft, puisque cela aurait un
impact certain sur l’audience du numéro Un mondial des logiciels. Car cela
voudrait dire que le portail et service de recherche MSN ne seraient plus
proposés par défaut. Autrement dit, d’importants revenus publicitaires qui
passeraient sous le nez de l’éditeur de Windows.
Et ce n’est pas tout. En effet, les constructeurs informatiques -Dell en
tête- risquent de s’appuyer sur les ambitions du concurrent influent de
Mountain View pour renégocier les tarifs du système Windows qui équipe la
plupart des ordinateurs de la planète à leur sortie d’usine.
A part ces hypothèses d’école –même si elles sont réalistes-, il y a quand
une certitude : ‘’les mouvements ourdis par Google et l’intérêt que lui
portent les constructeurs mettent en évidence la fin de l’hégémonie de
Microsoft sur l’industrie informatique’’, note Christophe Lagane de Vnunet.