Selon
l’INS (Institut national de la statistique), le déficit commercial de la
Tunisie s’est réduit de 10,55% en 2005 par rapport à 2004, pour se situer à
3,49 milliards DT.
Ceci s’explique par la progression du commerce extérieur de 9,61% en 2005,
atteignant 30,7 milliards de DT.
Les exportations tunisiennes ont connu une forte progression :
– de 12,88% pour le secteur industriel en 2005 par rapport en 2004,
atteignant 13,6 milliards de DT, pour des importations de 17,1 milliards de
DT, soit 7,2% de progression par rapport à 2004 ;
– le secteur des hydrocarbures a fait un bond de 52,67% des exportations en
2005.
A l’exception du secteur des hydrocarbures, les exportations tunisiennes ont
progressé de 8,68% et les importations de 3,71%.
En regardant dans les détails, on remarque que le déficit des hydrocarbures
a été de 0,6% en 2005, alors que ce chiffre a été plus important en 2003.
Le déficit d’importation des hydrocarbures en Tunisie, en termes de volume,
s’est élevé à 510,4 millions de DT en 2005, tout en sachant qu’elle importe
le pétrole essentiellement de la Libye à des tarifs préférentiels. On
peut même dire que la Tunisie a profité de l’augmentation internationale des
prix des hydrocarbures.
En conclusion, le volume d’exportation devrait s’élever à 19,4 milliards de
DT, soit une augmentation de 8,7% par rapport à 2005. Cette augmentation
s’expliquera par la progression des exportations des hydrocarbures de 18,5%,
des industries mécaniques et électriques de 13,1% et de 12,7% pour les
produits agricoles.
Ces chiffres sont issus des prévisions économiques de 2006, établies par le
ministère des Finances, au niveau du budget de l’Etat.
Tandis que, selon ce budget prévisionnel, on s’attend à une croissance des
importations de 20,1% pour l’énergie sur la base d’un baril de pétrole à 60
dollars US en moyenne, et aussi l’augmentation des importations de produits
agricoles, suite à la baisse de la production céréalière.
En somme, un bon comportement de l’économie nationale dû à des effets
d’encouragement à l’exportation et de l’installation à l’étranger initiées
par le programme du FAMEX et des différents programmes du CEPEX ; une
stratégie qui commence à donner ses fruits, poussant certains à parler de la
délocalisation dans les marchés émergents, notamment au Maghreb et en
Afrique.