Exportation : Vers un Famex III

 

Exportation

Vers un Famex III

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Par
Moncef
MAHROUG

 

export2_200106.jpgAlors
que le Famex II a fait, en un an, le plein de 500 entreprises enrôlées qu’il
devait atteindre en quatre ans, il y a déjà une grande demande pour un Famex
III.

Prévu pour une durée de quatre ans, le Fonds d’Accès aux Marchés
d’Exportation II (Famex II) a déjà fait le plein des 500 entreprises qui
devaient être enrôlées, et ce au bout d’une année seulement.

Qu’adviendra-t-il de ce programme dont la première partie (Famex I) s’était
étalée sur quatre années (2000-2004) ? Aucune décision n’a encore été prise
à ce sujet, mais on s’achemine selon toute vraisemblance vers sa
reconduction et la mise en place d’un Famex III. D’autant que 150 dossiers
sont déjà en instance.

Le Famex I avait déjà connu un vif succès, avec 597 entreprises
bénéficiaires, contre un objectif initial de 350, et près de 13,5 millions
de dinars de subventions décaissées. Il a permis à 272 entreprises
travaillant principalement sur le marché local de faire l’apprentissage de
l’export, et aux 325 entreprises autres, déjà exportatrices, de diversifier
leurs marchés.

De surcroît, le Famex I a permis de réaliser des exportations additionnelles
engrangées dépassant les 135 millions de dinars, en conformité avec le ratio
de 1 dinar de subvention pour 10 dinars d’exportation fixés par les
promoteurs du programme. Mis en place, comme le Famex I, par le ministère du
Commerce et de l’Artisanat, –et exécuté par le Centre de Promotion des
Exportations- en collaboration avec la Banque mondiale, le Famex II vise,
d’abord, à aider 500 entreprises à entamer une activité à l’export, à
diversifier leurs marchés extérieurs ou à développer de nouvelles activités,
par exemple en passant de la sous-traitance à la co-traitance. Le Famex II
encourage en particulier les entreprises à s’implanter à l’étranger pour se
rapprocher de leurs clients.

Un deuxième objectif est de renforcer les capacités de 40 associations
professionnelles intervenant dans le domaine de l’exportation (chambres de
commerce, conseillers en exportation, …) pour qu’elles puissent exercer un
effet d’entraînement sur leurs entreprises adhérentes.

Entré en vigueur le 15 mars 2005, le Famex II avait été doté d’un budget de
31,5 millions d’euros sur quatre ans, mais a atteint ses objectifs au bout
de seulement une année.

M.Slim Chaker, directeur du Famex, impute cette accélération, d’abord, à
l’effort promotionnel mené par l’équipe chargée de la mise en œuvre de ce
programme. «Au début, les gens ne nous connaissaient pas», admet M. Chaker.
Puis les choses ont changé petit-à-petit, et la notoriété grandissante a
donné de l’appétit à un nombre sans cesse grandissant d’entreprises de
demander à en bénéficier.

Mais la plus grande expertise acquise par l’équipe dans la gestion des
«opérations à frais partagés» -puisque les entreprises assument 50% des
charges dans cette opération- y est aussi pour quelque chose. Et la réussite
de cette expérience de gestion public/privé –qui constitue un «vecteur
novateur dans les mécanismes de coopération Tunisie-Banque mondiale»,
observe le directeur du Famex- a rendu possible le démarrage plus rapide du
Famex pour lequel «on n’a pas eu besoin de round d’observation».

En attendant la –plus que vraisemblable- mise en chantier du Famex III, un
séminaire a été programmé pour juin 2006 afin de tirer les leçons de Famex
II à la lumière du bilan de l’application des programmes de près de la
moitié des entreprises qui y sont engagées.