Tous les
chefs d’entreprise exportateurs ou qui caressent des ambitions d’exporter
devraient, à notre sens, se mobiliser pour participer le plus activement
possible à la consultation nationale sur l’exportation qui démarrera en
mars. Elle sera une plateforme de débat qui permettra à chacun d’exprimer
ses doléances mais aussi ses espoirs, car cette consultation tombe vraiment
à pic au moment où les barrières protectrices tombent et où le monde entier
s’interroge sur l’avenir du commerce international.
Il faut d’abord rappeler que la consultation sur les services a été un
succès éclatant. Elle fut une occasion privilégiée pour que tous ceux qui
sont impliqués dans le secteur vident leur sac et se parlent à cœur ouvert
les uns aux autres. Le dialogue constructif entre l’administration, les
entreprises privées et les métiers concernés a donné jour à des
recommandations d’une grande pertinence qui ont donné une nouvelle vigueur à
notre vision du secteur.
Dans cet ordre d’idées, nous sommes convaincus que la consultation nationale
sur l’exportation donnera des fruits analogues et nous incitera à regarder
d’un nouvel œil ce domaine si capital pour notre pays et nos entreprises. Un
nouveau regard sur les délais de dédouanement, les procédures
administratives, les mécanismes d’intervention du FOPRODEX… Un nouveau
regard sur notre partenariat, particulièrement avec l’Union européenne et le
Maghreb arabe.
La barre a déjà été mise assez haut puisque les enjeux annoncés de cette
consultation pourraient se résumer à la double ambition de faire passer à
50% l’écot des exportations dans le PIB (45% aujourd’hui) et à 6 mille le
nombre d’entreprises vers l’année 2009 (5 mille actuellement).
Et c’est dans la manière d’y parvenir que l’opinion des chefs d’entreprise
peut réellement apporter un enrichissement capital… à condition qu’ils
acceptent d’y participer en masse et de la manière la plus active possible.