La non portabilité des numéros Handicape-t-elle le changement du client d’un
opérateur à un autre ?
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La
Question à poser au début de l’article serait plutôt «La non portabilité des
numéros handicape-t-elle le changement du client d’un opérateur à un autre
?» Les lecteurs l’ont certainement compris ainsi. L’auteur parle du timing
de la portabilité et cite l’exemple français. Ici il faudrait signaler que
cette initiative n’a été introduite dans les marchés de la téléphonie mobile
qu’à un stade avancé de maturité de la concurrence sur ces marchés.
L’exemple français est très révélateur puisque la concurrence dans la
téléphonie mobile remonte à 1992 entre SFR et le réseau Itineris de France Telecom. On
peut citer aussi l’exemple de Hongkong où la portabilité a été introduite en
1999, environ 5 ans après l’introduction de la concurrence. Cette démarche
progressive a été aussi suivie à travers la plus part des pays européens.
A mon avis, il serait souhaitable d’adopter la pratique internationale, soit
de donner encore le temps à la concurrence de s’installer et aux opérateurs
de se stabiliser sur le marché et de renforcer les aspects liés a
l’interconnexion de leurs réseaux, notamment en termes d’allocation des
coûts. Au cas où on opterait pour le lancement de la portabilité, le
régulateur spécifique du secteur est plus indiqué que l’organisme de
protection du consommateur pour mener une étude coûts / bénéfices préalable,
et de préférence en consultation avec les opérateurs concernés.
En effet, les aspects techniques sont assez complexes afin de déterminer
quel modèle de portabilité adopter surtout que certains ne couvrent pas les
SVA tels que les SMS et MMS. Il faudrait aussi donner le temps nécessaires
aux opérateurs de procéder aux changements requis dans leurs processus
internes, notamment ceux liés à leur interaction avec le client et d’établir
une coopération entre eux quant au processus opérationnel de la portabilité.
Par ailleurs, je suis étonné de lire qu’un opérateur serait en train
d’offrir le renvoi gratuit des numéros mobiles vers le réseau fixe. Cette
pratique commerciale est considérée anticoncurrentielle, étant donné que
dans un marché ouvert, chaque service doit refléter ses propres coûts et les
subventions croisées ne sont généralement pas permises. A mon avis, je ne
crois pas qu’un opérateur mobile soit en train d’offrir ce service
gratuitement. Le régulateur ne l’aurait pas permis puisqu’il est en charge
de l’approbation préalable des tarifs exceptés ceux des services de base.
F. Jebali
Réaction à l’article :
A quand la portabilité des numéros de GSM ?
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