Alors
que le tout premier Festival d’écotourisme va se dérouler à Sousse à la
mi-mars, il nous semble que toutes les parties impliquées (administrations,
organisations, hôteliers, associations…) devraient réfléchir de nouveau à un
créneau qui n’a certes pas été aussi porteur que l’on pensait mais qui garde
pourtant toutes ses promesses, particulièrement auprès des touristes venant
des pays occidentaux et qui sont spécialement sensibles à ces questions. Des
touristes qui constituent le plus clair de notre clientèle dans ce domaine.
La date et le programme de ce premier Festival de l’écotourisme sont
aujourd’hui définitivement arrêtés. Organisée par une association, l’ATAV,
cette manifestation est le fruit de la collaboration du ministère du
Tourisme, du ministère de l’Environnement et du Développement durable, de la
direction générale des forêts, de l’Agence du patrimoine et du développement
culturel, du Fonds mondial de la préservation de la nature (Wild World Fund),
de l’Agence nationale de la maîtrise de l’énergie, de la Fédération
nationale du cyclisme…
Poursuivant essentiellement le but de varier notre produit touristique,
l’écotourisme n’est pas uniquement la promotion des sites naturels, des
réserves protégées… Il s’étend aux genres de carburants que nos véhicules
consomment, aux menus de nos hôtels et restaurants.
Autant de facteurs où la Tunisie s’est investie, avec conviction, depuis
plusieurs années. Alors, où se trouve le problème ? Simplement dans le fait
que tout cela ne tourne pas vraiment sous la même interface, ni avec les
mêmes buts et ni dans une coordination qui permet aux uns et aux autres de
valoriser les atouts globaux de l’ensemble.
Ce que les écotouristes souhaitent, c’est une ambiance générale, un esprit
commun qui démontrent un choix et une mobilisation. Car si les circuits de
l’écotourisme ont, certes, leur signification et leur place, il n’en reste
pas moins que chaque élément externe compte également. Si, par exemple, un
plein bus d’écotouristes en route vers El Faïja croise sur son chemin une
vieille guimbarde dont l’échappement laisse passer de grosses fumées noires,
ces gens vont s’interroger sur les législations qui permettent à ce genre de
vieux rafiot de circuler sur la route. Et c’est sur ce genre de détails que
nous devons nous pencher sérieusement si nous souhaitons que l’écotourisme
réussisse vraiment dans notre pays.