Il est
parfois bon pour un chef d’entreprise de sortir de la logique gestionnaire
de tous les jours pour jeter un coup d’œil au niveau auquel sont arrivés les
grands indicateurs économiques de la Tunisie, simplement pour savoir si sa
démarche est soutenue par la progression profonde de son pays et si ses
incursions sur le marché sont ‘’couvertes’’ par un environnement réellement
sain.
Dans ce contexte, nous avons le plaisir de vous annoncer que l’agence
japonaise de notation financière ‘’R & I’’ vient de rendre publique sa
confirmation de la notation BBB+ du risque souverain de la Tunisie et
l’amélioration de sa perspective de ‘’stable’’ à ‘’positive’’.
C’est vraiment une bonne nouvelle parce que, dans l’économie actuelle, les
grandes agences de rating n’ont jamais été aussi respectées ni aussi
écoutées. Ce sont elles que l’on consulte en premier quand un pays donné
demande, par exemple, aux institutions internationales des gros fonds ou
propose son papier sur les marchés obligataires privés. En d’autres termes,
les sommes colossales nécessaires au développement d’un pays ne sont
débloquées qu’avec la bénédiction de ces agences.
Quant à la raison pour laquelle la Tunisie a bénéficié d’une telle
promotion, la chose est toute simple. Ce n’est pas pour nos beaux yeux mais
plutôt grâce au poids sans cesse croissant des industries manufacturières
dans notre économie, à l’augmentation (depuis 1999) de nos investissements
dans les TIC et à leur répercussion sur l’amélioration de la productivité
des secteurs manufacturiers et des services (y compris le secteur
financier).
Des raisons plus macroéconomiques ont évidemment pesé également lourd dans
cette décision puisque l’agence japonaise a affiché son admiration pour nos
politiques économiques qui ont eu l’effet d’améliorer structurellement le
solde de la balance des paiements, baisser le déficit courant, maintenir le
déficit budgétaire à un niveau convenable et atteindre un niveau historique
de réserves en devises.
De quoi rassurer certains de nos chefs d’entreprise qui ne cessent pas de
s’interroger sur la mondialisation, la compétition ambiante, la ‘’crise’’…