La
commercialisation de l’ADSL en Tunisie a débuté le 24 décembre 2004. Mais
s’agissait-il d’un haut débit ou d’une ADSL Light ?
Outre la tarification proposée, qui ne fait pas l’unanimité –car elle est de
loin beaucoup plus cher que les prix proposés dans d’autres contrées-, la
vitesse laisse à désirer (elle est plus proche d’une connexion RTC), quand à
la constance du débit -personne ne semble pouvoir la garantir-, le nombre de
lignes disponibles (10.000 pour tout le pays), la couverture des zones, …
Cette situation pourrait s’expliquer par les éléments suivants:
1- Pour avoir un haut débit, il faut disposer d’une connexion en fibre optique
de bout en bout, jusqu’au poste téléphonique de l’abonné, ce qui est loin
d’être le cas, exceptés quelques nouveaux quartiers.
2- Le blocage demeure dans le dernier kilomètre, où la technologie du fil en
cuivre ne permettra pas d’atteindre un débit élevé, surtout qu’on sait que
la section du fil utilisé en Tunisie est de 1,4 mm, contre 1,6 m au Maroc,
par exemple.
3- La boucle de fibre optique qui relie les centraux Tunisiens subissent,
régulièrement, les incidents de coupures dus aux travaux.
4- Une bonne partie de la capacité de la bande passante de ce réseau en
fibre optique est utilisée les flux de la voie et particulièrement du GSM.
Actuellement et pour des raisons objectives, il ne peut y avoir de haut
débit pour Internet, à moins d’entamer certaines actions :
–
refaire toute la partie du réseau filaire dans les quartiers, tâche
difficile et très coûteuse ;
– opter pour un réseau non filaire basé sur le WiMax dont la portée est de
100 Km, et qui donne un haut débit mobile ;
– encourager dans les immeubles et les quartiers des points d’accès WIFI
pour des groupes d’usagers, ce qui permettrait de mutualiser les coûts, donc
de les baisser et d’améliorer le débit.
Les
différentes parties devraient peut-être réfléchir ensemble pour une solution fiable et
économiquement viable, surtout que le sort de l’appel d’offres pour la mise en place
des 130.000 lignes ADSL semble rejoindre le groupe des inconnus.
En attendant, l’internaute tunisien devra attendre encore pour pouvoir
disposer de l’Internet haut
débit.