Au
moment où la Tunisie tient, plus que jamais, à faire évoluer ses espaces
économiques vers une nouvelle génération plus intelligente, plus
mondialisée, plus concurrentielle et plus propre, sommes-nous vraiment
certains que le gros des troupes de nos chefs d’entreprise suivra la
tendance et évoluera avec le même brio ?
Une nouvelle fois, le Chef de l’Etat s’est personnellement intéressé à
l’état d’avancement de l’aménagement de la nouvelle génération d’espaces
économiques en Tunisie. Il a également donné des instructions pour
parachever les procédures permettant la création des entreprises
spécialisées qui doivent assumer le rôle d’interlocuteur unique et fournir
les prestations nécessaires aux promoteurs dans les secteurs du textile, des
industries alimentaires et des technologies de l’information.
Deux orientations jumelles qui disent tout ce que les questions de
développement durable signifient pour notre pays. Toutes nos ambitions
économiques doivent se conjuguer au respect inconditionnel des standards
reconnus dans le domaine environnemental.
Un nouveau sens des choses qui doit évidemment trouver écho auprès de nous
tous, mais principalement auprès de tous ceux qui se trouvent en ligne de
front. Les chefs d’entreprise sont donc naturellement les premiers concernés
ou, plutôt, ce sont eux qui feront réussir (ou échouer) tout cet élan.
Le problème, c’est que nous nous trouvons une fois encore devant le dilemme
des deux niveaux. Au premier, il y a les entreprises avant-gardistes qui ont
été et resteront de tous les programmes et de tous les standards. C’est le
haut du panier qui fait la fierté de la Tunisie. Au second, nous avons le
gros des troupes, porteur de réalités très hétérogènes et se refusant
souvent aux changements radicaux. C’est ceux là qu’il faut convaincre en
premier.