Alors
que, la semaine prochaine, se tiendra une Journée consacrée au bilan du plan
national du textile une année après son démarrage, nous devrions reconnaître
que le secteur du textile/habillement reste plus que jamais à plusieurs
vitesses.
Parmi nos entreprises, nous avons de vrais ‘’leaders’’ agissant dans les
règles de l’art. Des unités et des mentalités à la pointe du progrès,
capables de donner le change à n’importe qui, même si le problème de
l’étonnante vigueur du textile chinois reste un glaive suspendu sur les
têtes. En cela, nos entreprises ne sont pas mieux loties que leurs
homologues européennes.
C’est à l’adresse de ce haut de panier que nous semble essentiellement
s’adresser des politiques ambitieuses comme la co-traitance et, plus
particulièrement, l’intégration des filières ; c’est-à-dire l’investissement
dans toute la chaîne (de la confection à la commercialisation en boutique).
En gros, l’évolution de ces entreprises, à la mesure des grands défis
mondiaux, ne fait pas de doute majeur.
Par contre, pour le gros des troupes, personne ne peut être certain de la
qualité de leur réactivité face à cette globalisation de plus en plus
apparente, nous allions dire omniprésente. Ces toutes petites entreprises
(comptant dans le meilleur des cas une dizaine ou deux d’employés) restent
généralement familiales avec des équipements minima, une gestion
‘’classique’’ et des ambitions locales.
Pourtant, elles ne manquent pas d’atouts. D’abord, par le fait indéniable
qu’elles renferment un réel savoir-faire et une bonne qualité du produit
fini. Pour celles-ci, inutile de parler d’intégration des filières, la chose
leur est impossible. Par contre, elles sont particulièrement indiquées pour
les petites séries, là où l’on a besoin d’un produit personnalisé ayant une
‘’âme’’.
Et ce sont ces réalités auxquelles nous espérons que la Journée du 15 mars
apportera des éléments de perspective.
Alors
