Dans
le cadre de sa politique de libéralisation du secteur des télécoms, la
Mauritanie envisage d’attribuer plusieurs licences pour le réseau télécoms :
1- une
licence GSM,
2- une licence pour l’acheminement des communications internationales,
3- une licence pour l’établissement et l’exploitation de liaisons
internationales,
4- une licence pour l’établissement et l’exploitation des liaisons
interurbaines,
5- une licence pour l’établissement et l’exploitation de boucles locales,
6- une licence pour opérateur VSAT,
7- une licence pour l’établissement et l’exploitation de plateformes de
cartes prépayées pour les appels locaux, longue distance et internationaux.
L’objectif de l’Autorité de Régulation mauritanienne par cet appel d’offres
est de permettre au processus d’appel d’offres envisagé de prendre en
considération la nature des opérateurs intéressés et les modalités de leur
intérêt.
Il faut rappeler qu’en Mauritanie il existe 2 opérateurs privés, en
l’occurrence Mauritel, ayant une licence pour le fixe et le mobile (c’était
l’opérateur historique, avant d’être privatisé, avec l’entrée dans le
capital de Maroc Télécom).
Le second opérateur n’est autre que Mattel, filiale de Tunisie Télécom et
qui opère sur le marché GSM avec 300.000 abonnés actuellement.
Plusieurs opérateurs sont intéressés par le marché mauritanien, surtout
après que ce pays est devenu exportateur de pétrole depuis février 2006,
avec des revenus annuels estimés à 300 millions de US $.
Les principaux revenus de la Mauritanie sont, d’abord, la concession de
pêche au profit de l’Union européenne, avec une redevance annuelle de 180
millions US $ (concession qui serait en cours de réévaluation et qui
pourrait s’élever à 250 millions d’US $).
Vient ensuite le minerais de fer qui rapporte aux caisses de l’Etat quelques 220
millions US $ d’exportation annuelle. Des sources bien informées indiquent
que la Mauritanie serait le seul pays du Maghreb à assurer un excédent de sa
balance agricole.
Par ailleurs, on croit savoir que Mattel pourrait s’intéresser à l’extension
de sa licence à d’autres services, et que d’autres entreprises tunisiennes
opérant dans le secteur des télécoms lorgneraient du côté des nouvelles
licences que le gouvernement de Nouakchott compte accorder (on cite
notamment Divona et la Sotetel). Pourquoi pas !
La date limite de remise des manifestations d’intérêt est fixée au 30 mars
2006.