Le Conseil
des ministres maghrébins des Finances tiendra, demain mercredi, à Tunis, une
ultime réunion pour examiner les modalités de lancement de la banque
maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE) et de la
souscription au capital de cette institution régionale.
Cette institution, dont la création a été adoptée en 2002 par les cinq pays
membres de l’Union du Maghreb Arabe (UMA – Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie
et Tunisie), aura pour siège Tunis.
Cet organisme financier international autonome jouit de la personnalité
morale et de la pleine capacité juridique pour entreprendre tout acte
concernant la réalisation de ses objectifs.
M. Habib Boularès (Tunisie), ex-secrétaire général de l’UMA, qui avait
annoncé en juin 2005, à Tunis, l’entrée en service de la BMICE pour 2006, a
fixé à cette institution des objectifs stratégiques dont la coordination des
politiques monétaires et des systèmes de change devant ”favoriser
l’émergence d’une monnaie unique maghrébine”.
Selon la convention portant création de cette institution, la BMICE a pour
“mission de contribuer à la mise en place d’une économie maghrébine liée et
intégrée, de financer les projets mixtes, d’encourager la circulation des
capitaux et de développer les échanges commerciaux”, actuellement en deçà de
leurs potentialités (environ 3% de leurs échanges avec l’extérieur).
Le capital déclaré est fixé 500 millions de dollars et qui devra être
souscrit au moment de la création à cent cinquante millions de dollars
repartis à parts égales entre les cinq pays membres. Le premier quart du
capital souscrit sera libéré en fonction de l’activité de la banque sur
décision du Conseil d’Administration, et ce dans un délai de 5 années.
Les Etats membres sont appelés à aider la BMICE à mobiliser auprès des
bailleurs de fonds les ressources financières à des conditions avantageuses.
A rappeler que la création de la BMICE avait été décidée lors de la 3ème
session du Conseil de la présidence de l’UMA, tenue du 10 au 11 mars 1991, à
Ras Lanouf en Libye.