Cette
interrogation n’est pas une imagination d’un journaliste en mal
d’inspiration. En effet, depuis un certain temps, nous avons remarqué que
les autorités de l’aviation civile libyenne ont accordé des droits de trafic
à la compagnie Afriqiyah Airways -une compagnie aérienne semi étatique– afin
d’exploiter certains axes rentables, et non des moindres (tels que Benghazi,
Rome et Le Caire…) aux dépens du monopole de la compagnie nationale, en
l’occurrence la Libyan Arab Airlines.
Mais ce n’est pas tout, puisque certaines indiscrétions affirment également
que les responsables d’Afriqiyah Airways seraient en train d’effectuer des
tournées dans différents pays vers lesquels opère déjà la compagnie
nationale. Pourquoi ? On l’ignore pour l’instant, mais il semblerait que des
consignes soient en train d’être données afin d’évaluer la possibilité d’une
acquisition voire une fusion entre les deux compagnies.
Si c’était le cas, alors on pourrait s’attendre à la naissance –prochaine-
d’un mastodonte des airs libyen dont l’objectif serait de faire jeu égal –en
tout cas dans les cieux africains- avec les grandes compagnies aériennes
mondiales, comme SN BRUSSELS, la Royal Air Maroc, British Airways…
Car, n’oublions pas qu’Afriqiyah Airways s’est fixé pour ambition de
desservir une cinquantaine de destinations à travers le monde d’ici janvier
2008 –contre vingt-deux à ce jour-, avec une priorité pour les villes et
agglomérations africaines.
Ah oui, ce n’est pas bête tout cela ! Puisque les experts considèrent que le
ciel africain sera la convoitise des compagnies aériennes, tout simplement
parce que l’Afrique sera ‘’une zone de développement’’ par excellence au
cours des prochaines années. Autrement dit, elle va de plus en plus attirer
investisseurs et autres hommes d’affaires.
C’est pour toutes ces raisons et bien d’autres encore que nous pensons que
le Colonel Khaddafi a déjà doté son pays d’une compagnie aérienne orientée
vers l’Afrique et a décidé de la renforcer afin d’en accroître la
stature sur la scène internationale. Il est clair que la volonté politique
existe, l’argent également. Le seul (petit) hic ce serait de savoir si la
Libye a les moyens de ses ambitions.
Précisons toutefois qu’il ne s’agit que d’hypothèses, en attendant des
réponses ou éclaircissements de la part des représentants des deux
compagnies en Tunisie (Afriqiyah Airways et Libyan Arab Airlines).