Ecran des cotations à la Bourse de Tokyo en janvier 2006
Le titre
du groupe de services internet japonais Livedoor a été officiellement radié
à titre punitif vendredi de la Bourse de Tokyo, après avoir perdu 86,5% de
sa valeur en trois mois à la suite d’un retentissant scandale de
malversations et de l’incarcération de son PDG.
La
Bourse de Tokyo avait décidé cette radiation le 13 mars dernier, avec un
mois de préavis. La mesure a pris effet vendredi.
Lors de
sa dernière cotation, jeudi, le titre Livedoor s’est échangé à 94 yens,
contre 696 yens le 16 janvier quelques heures avant qu’une perquisition
surprise au siège du groupe ne marque le début du scandale.
L’ex-PDG
de Livedoor, Takafumi Horie, 33 ans, ancien symbole de la “nouvelle
économie” au Japon, et plusieurs autres dirigeants du groupe ont depuis été
inculpés de manipulation de cours et de falsifications comptables.
Le
scandale a provoqué une émotion considérable au Japon, où Livedoor a été
longtemps considéré comme un modèle d’entreprise ayant réussi.
Selon
l’agence de presse Jiji, quelque 1.000 petits actionnaires de Livedoor
ruinés par la dégringolade du cours boursier s’apprêtent à intenter un
procès collectif contre le groupe et ses anciens dirigeants.
D’après
les médias nippons, la société de services internet Usen, dont le président
Yasuhide Uno avait acheté à titre personnel 12,74% de Livedoor, envisage
d’acquérir une participation de contrôle dans le groupe.