A l’initiative du bureau
sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO), s’est tenue dernièrement à Tunis une réunion d’experts
maghrébins spécialisés en négociations avec l’Union européenne (UE) sur le
thème «Plateforme d’échanges pour une contribution stratégique des pays du
Maghreb central, à savoir lla Tunisie, l’Algérie et le Maroc.
Cette réunion vise à permettre aux pays participants -rejoignant la Zone de
libre-échange euro-méditerranéenne en 2010- d’avoir une vision claire et
commune de la feuille de route agricole conduisant à la libéralisation du
commerce des produits agricoles (notamment des produits agricoles
transformés) et des produits de la pêche et à leur adhésion au marché de
l’Union européenne.
Mais ce n’est pas tout, puisque les discussions des experts ont également
porté sur le lancement, en 2007, d’un programme de coopération régionale en
matière de développement rural et de qualité du produit devant réduire
certains risques associés à la libéralisation.
Les experts estiment –personne ne pourrait le nier- que la libéralisation de
l’agriculture est une question essentielle dans le cadre du partenariat
Euromed compte tenu du poids du secteur agricole en termes économiques et
sociaux dans la région et à l’asymétrie entre le secteur agricole dans l’UE
et les pays du Maghreb. Ils soulignent qu’un libre-échange trop brutal
pourrait engendrer des baisses de prix et la paupérisation d’une grande
partie de la population agricole et rurale du Maghreb.
Dans ce cas, les experts préconisent d’identifier des mesures
complémentaires devant permettre le développement de l’agriculture, de la
filière agro-industrielle et des zones rurales dans les pays partenaires
grâce au soutien et à des mesures de réforme appropriées.
Ces mesures doivent être mises en place le plutôt possible afin d’éviter la
disparition des pans entiers des économies du Maghreb, surtout la monté
aujourd’hui des prix des hydrocarbures au niveau international avec leurs
répercussions ces pays.