La Politique européenne de
voisinage, dont on connaîtra les détails prochainement, va bien modifier le
partenariat euroméditerranéen. Rien de «révolutionnaire» cependant, mais
celle-ci s’appuiera davantage sur les relations bilatérales pour renforcer
l’Euromed. Celui qui jouera le jeu sera récompensé, au détriment de celui
qui traînera les pieds.
Incontestablement, on verra un Euromed à géométrie
variable. Le nouvel instrument financier qui remplacera MEDA n’est toujours
pas précisé. En attendant la clarification de l’horizon euroméditerranéen,
des colloques ou autres manifestations sont organisés sur le sujet. Le 7
avril dernier, au Conseil économique et social, Paneurope France avait réuni
une vingtaine d’orateurs sur le thème «La Méditerranée en partage».
Au-delà
des propos des uns et des autres sur la nécessaire intégration euroméditerranéenne, le point de certains chefs d’entreprise ont apporté du
concret à cette idée, en détaillant les avantages comparatifs de cette
coopération. Jean-Bernard Devernois, président du directoire de Devernois,
Alain Glon, coprésident du groupe Glon, Hubert Loiseleur des Longchamps,
directeur des relations internationales du groupe Total, etc., avaient
abordé, entre autres, l’Euro-Méditerranée vu sous l’angle de l’entreprise.
Mais il n’empêche, ce projet manque d’une vraie relance pour le sortir de sa
torpeur actuelle. Le temps presse ! (www.pan-europe.org).