La consommation de vin progresse dans le monde mais lentement

Par : Autres

 

La consommation de vin
progresse dans le monde mais lentement

___________________________________

 

SGE.KOS97.200406173109.photo01.quicklook.default-245x142.jpg

Consommation et
exportations de vins par pays

La consommation de vin progresse dans le monde
mais lentement, avec une hausse moyenne de 0,5% par an au cours des 10
dernières années, selon une étude rendue publique jeudi par l’OIV
(Organisation internationale de la vigne et du vin), lors d’une conférence
de presse à Paris.

 

En 2005, l’estimation moyenne de la
consommation de vin dans le monde s’établit, selon l’OIV, à 235,6 millions
d’hectolitres, soit une faible progression de 0,3 mhl (+0,1%) par rapport à
2004.

 

Mais la régression de la consommation, qui
était notable jusqu’au milieu des années 90, semble définitivement
appartenir au passé, se félicite Federico Castellucci, directeur général de
l’OIV, qui envisage pour 2006 une nouvelle hausse de 1 million
d’hectolitres.

 

La France, malgré une nouvelle baisse de 1,6%
en 2005, reste le principal pays consommateur (32,6 mhl), soit environ 55
litres par habitant et par an, devant l’Italie (27,6 mhl, -2,5%), les
Etats-Unis (25,4 mhl, +3,3%) et l’Allemagne (19,6 mhl, +0,2%).

 

Encore inimaginable au 20e siècle, les
Etats-Unis devraient détrôner la France comme premier pays consommateur de
vin en 2008, selon une étude du cabinet britannique ISWR/DGR qui avait été
publiée en janvier 2005.

 

Les Etats-Unis, dont la consommation de vin
devrait atteindre 27,66 millions d’hectolitres en 2008, soit 28,6% de plus
qu’en 2003, devanceraient alors d’une courte tête l’Italie (27,2 mhl), et
celle de la France tomberait à la troisième place (26,9 mhl).

 

Outre les Etats-Unis, la consommation est
principalement tirée par les pays non-producteurs comme ceux de l’Europe du
Nord et la Grande-Bretagne, souligne le directeur de l’OIV.

 

“En Grande Bretagne et aux Etats-Unis, on voit
avec plaisir que les gens s’approchent de plus en plus du vin, au détriment
de la bière”, a ajouté M. Castelluci.

 

Par contre, pour la production, l’Italie a
devancé en 2005, d’une courte tête, la France (50,556 mhl contre 50,550 mhl).
L’Espagne, qui n”a enregistré qu’une petite récolte, figurant à la troisième
place du podium (35,3 mhl) devant les Etats-Unis (23,5 mhl) qui poursuit sa
rapide progression (+17%).

 

Les autres pays du “Nouveau Monde” ont, à
l’exception du Chili (7,88 m mhl), stagné ou régressé en 2005: Argentine
(15,22 mhl), Australie (14,0 mhl), Afrique du Sud (8,31 mhl) et
Nouvelle-Zélande (1,02 mhl).

 

La perte d’influence de la France se fait
surtout sentir dans le domaine des exportations où elle est tombée en 2005
au troisième rang des volumes exportés (13,9 mhl) derrière l’Italie (15,1
mhl) et l’Espagne (14,1 mhl) qui lui ravit la deuxième place.

 

Les exportations dans le monde se sont élevées
en 2005 à 78,7 mhl, soit une hausse de 3,0% par rapport à 2004, en
conformité avec le rythme moyen au cours des dernières années (+3,4%).

 

La part des 5 premiers exportateurs de l’Union
Européenne (Italie, Espagne, France, Allemagne, Portugal) ne cesse de
régresser et est tombée en 2005 à 62,1% du total du commerce mondial du vin
alors qu’elle était encore de 75,6% pendant la première moitié des années
80.

 

Par contre celle des pays de l’Hémisphère Sud
(Argentine, Chili, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande) et des
Etats-Unis ne cesse de grimper et atteint désormais 25,5% du total contre un
maigre 1,6% au début des années 80.

 

Les pays de l’Europe de l’Est et du Maghreb ont
vu leur part du gâteau mondial chuter de 14,1% à 3,3%.

 

L’OIV, qui a pris en 2003 la suite de l’Office
International de la vigne et du vin crée en 1924, regroupe actuellement 41
membres.

 

© AFP 2006

Photo : Martin Bernetti