La Bourse de New York
suspendue au pétrole et aux résultats de sociétés
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Courtiers à la Bourse
de New York
La Bourse de New York, après une nette hausse
cette semaine malgré les nouveaux records du pétrole, gardera la semaine
prochaine les yeux rivés sur les cours du brut mais aussi sur les résultats
d’entreprises, qui ont pour l’instant nourri l’optimisme.
Lors de la semaine écoulée, l’indice des 30
valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a gagné 1,88%,
terminant vendredi à 11.347,45 points. Il s’agit de sa plus forte
progression hebdomadaire depuis janvier.
L’indice composite Nasdaq a avancé de 0,72% par
rapport à vendredi dernier, à 2.342,86 points.
L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP
500) a pris dans le même intervalle 1,72%, à 1.311,28 points.
Sur le marché obligataire, le rendement du bon
du Trésor à 10 ans est resté au-delà des 5%, seuil franchi le 13 avril pour
la première fois depuis juin 2002, mais il a reculé à 5,012% contre 5,036%
la semaine dernière. Le rendement du bon à 30 ans a décliné à 5,099% contre
5,107%.
La Bourse a très bien résisté cette semaine à
l’envolée du brut, qui a battu record sur record et touché vendredi en
séance à New York 75,35 dollars. Cela n’a pas empêché le DJIA de progresser
encore au-delà de son plus haut niveau depuis six ans atteint jeudi.
Le jugement de la Réserve fédérale américaine (Fed)
sur les taux d’intérêt a aussi été un catalyseur important. Mardi le DJIA et
le SP 500 ont connu leur plus forte hausse quotidienne en un an, après la
publication des minutes de la dernière réunion de la Fed laissant entendre
que le cycle de hausse des taux touchait à sa fin.
La semaine à venir sera riche en indicateurs,
en plus des nombreuses publications de résultats d’entreprises encore
attendues, notamment des géants pétroliers américains, ainsi que ceux de
Boeing, Microsoft, Colgate-Palmolive et ATT.
Jusqu’alors les résultats ont été
“exceptionnellement bons”, a jugé Mike Holland, analyste de Holland Balanced
Fund. Si cette tendance se confirme “et si les prix du pétrole se replient
un peu, nous pourrions assister à davantage de gains” à la Bourse, a-t-il
ajouté.
Pour Peter Cardillo, SW Bach, les cours du brut
resteront effectivement un facteur essentiel.
“S’ils continuent de monter et si l’or continue
aussi de progresser, je pense que même les bons résultats d’entreprises ne
suffiront pas à soutenir le marché. Nous pourrions observer le début d’une
correction”, a estimé cet analyste.
Le marché attend pléthore d’indicateurs la
semaine prochaine, à commencer par la croissance du premier trimestre
(vendredi) qui devrait souligner la bonne santé retrouvée de l’économie
américaine. Le consensus table sur 5%, après une hausse de 1,7% au 4e
trimestre 2005.
Autres indicateurs attendus mardi et mercredi,
les ventes de logements existants et neufs permettront d’y voir un peu plus
clair sur le ralentissement prévu du secteur immobilier. La confiance des
consommateurs, attendue mardi, devrait révéler un léger fléchissement en
avril après les niveaux quasi-record atteints en mars.
Enfin les marchés guetteront attentivement le
discours du président de la Fed Ben Bernanke, jeudi devant une commission du
Congrès, pour comprendre les intentions de la banque centrale en matière de
taux d’intérêt. Le Livre Beige, publié mercredi, pourrait aussi donner des
indications précieuses.
Comme les plus récents indicateurs ont
finalement peu fait pour calmer les craintes d’inflation, Peter Cardillo
suggère aussi de regarder de près mercredi les commandes de biens durables
de mars, indicateur qu’il juge parmi “les plus importants” avec le chiffre
de croissance du PIB deux jours plus tard.