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Souvent,
les chefs d’entreprise et/ou leurs proches collaborateurs (qui détiennent
les rouages) dans l’entreprise ne souhaitent pas trop la transparence dans
leurs affaires ; et ce pour une raison ou une autre.
C’est généralement pour cette raison qu’ils ne s’intéressent pas à des
projets de normalisation, de formalisation ou d’institution !! (en Tunisie
ou ailleurs, car l’homme est par nature paresseux !!!). Si on peut acheter
un certificat ISO9001 ou similaire (c’est la tendance malheureusement) ;
même pour un prix deux ou trois fois plus chère que l’assistance, je suis
sûr que la majorité des entreprises l’auront fait ; car c’est plus facile et
plus rapide. De cette façon, on ne se casse pas trop la tête.
C’est toujours difficile de s’investir en temps et en réflexion. C’est ce
que demande ce type de projet d’entreprise. Car la tendance (qu’on le
veuille ou pas !!) est la standardisation et la normalisation des activités
et des services. Ce n’est pas parce qu’il s’agit de produit ou des
prestations perçus par les clients (c’est une activité de gestion et de
management), qu’il ne faut pas normaliser.
Au contraire, c’est dans les activités courantes de gestion et
d’organisation qu’il y a plus de risques de défaillance et parfois c’est
plus dangereux même plus qu’un mauvais réglage de machine !!
Dans tous les cas, il suffit de réfléchir un instant comment un pays sans
institution pourrait réussir son développement ; ou encore une activité très
sensible comme les industries alimentaires ou pharmaceutiques sans
formalisme !
En fait, toutes les activités nécessitent de la standardisation et du
formalisme, ne serait-ce que pour éviter les risques, améliorer la
productivité et la qualité et surtout être toujours en mesure de satisfaire
les clients d’une façon explicite et implicite. Les répercutions d’une
mauvaise gestion sont très fatales, et il n’est pas nécessaire que j’évoque
des exemples.
D’autre part, il ne faut pas oublier les effets positifs de telles démarches
au niveau des entreprises (réduction des coûts, amélioration de la qualité
des produits et des processus, respect et fidélité des clients, motivation
et qualification du personnel,….) ; sans oublier les efforts de l’Etat pour
la prise en charge et son encouragement pour ce type d’intervention.
Mais malheureusement, c’est le GAIN RAPIDE qui prévaut toujours ! (proverbe
tunisien : faites-moi vivre aujourd’hui, et demain tue-moi si tu veux !!).
Ceci dit, l’entreprise et leurs collaborateurs doivent fixer des priorités.
Car ce qui est sûr, on ne peut pas tout faire à la fois, mais si on laisse
toujours ce qu’on doit faire aujourd’hui pour demain, c’est l’AFOLLEMENT. Si
les normes ISO 9001 datent depuis 20 ans, ISO 14000 depuis 10 ans, OHSAS
18000 depuis 5 ans,….dans 50 ans on va dire toujours qu’on ne peut pas tout
faire et que c’est insupportable !!
Ceux qui n’avancent pas reculent ! La concurrence, la mondialisation, etc.
obligent tout le monde d’être en VEILLE PERMANANTE !! On reconnaît que les
normes comme tel, sont relativement contraignantes (ISO 9000 surtout) ; mais
déjà les différentes mises à jour et les modifications ont facilité beaucoup
les choses. Car, c’est principalement les intervenants (des intrus)
inexpérimentés qui font que l’entreprise ne perçoive pas la valeur ajoutée
de ces démarches. Ces intervenants (parachutés) sont souvent des gens qui
essaient de profiter de cette situation (ou de cet effet de mode) et qui
prétendent être des connaisseurs. Car pour eux, la normalisation c’est une
question de PAPARESSERIE. Même les responsables des entreprises tombent dans
ce piège de la facilité. Pour ces responsables, cela revient à dire (voir
plus haut) que le plus important c’est de recevoir le DIPLOME !!
Ces intervenants sont souvent, le comptable, le conseiller juridique, un
enseignant ou même un des amis des décideurs de l’entreprise, et qui
voudront apporter leur aide à ces entreprises.
Triqual
Réaction à l’article :
Peut-on contourner la prolifération des normes ?
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