Les équipementiers du
Mondial 2006 de football gagnants sur tous les terrains
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Tee-shirts des équipes
de football de la République Tchèque, d’Italie et du Paraguay dans une
boutique Puma du sud de l’Allemagne le 3 mars 2006
Les trois premiers équipementiers sportifs,
Nike, Adidas et Puma, vont tous profiter de la Coup du monde de football
pour augmenter leurs ventes, peaufiner leur image et aiguiser leurs armes
les uns contre les autres.
L’allemand Adidas, fournisseur du ballon
officiel “Teamgeist” (“Esprit d’équipe”), prévoit de vendre pour plus d’un
milliard d’euros d’articles de football cette année. La marque aux trois
bandes parraine six équipes qualifiées, dont le Onze français et la
Mannschaft allemande, hôte de la manifestation du 9 juin au 9 juillet.
Son rival de toujours, Puma, également basé en
Allemagne, s’estime le grand gagnant de l’événement en équipant 12
formations en lice, plus que n’importe quel autre fournisseur.
Quant à l’américain Nike, il espère coiffer
Adidas sur le poteau avec ses huit équipes sous contrat dont la Seleçao
brésilienne, tenante du titre et éternelle favorite.
Pour les équipementiers, tout est déjà
pratiquement joué et le déroulement de la compétition n’y changera plus
grand chose.
Herbert Hainer, patron d’Adidas, l’a déclaré
récemment, même si l’équipe allemande ne passait pas le premier tour, les
objectifs de vente du groupe ne seraient pas affectés. Adidas est déjà
assuré de vendre le maillot blanc de Michael Ballack et consorts à plus de
500.000 exemplaires. De même que plus de 10 millions de ballons, un million
de paires des chaussures “Predator” et un million de maillots d’autres
équipes (France, Argentine, Espagne, Japon et Trinité-et-Tobago).
Comme ses concurrents, Adidas a investi
massivement dans la promotion de l’événement. Des chiffres non divulgués,
mais qui se sont traduits par une perte au quatrième trimestre de l’année
dernière pour le groupe.
Chez Puma aussi “nous avons beaucoup investi”,
admettait le patron Jochen Zeitz dans une récente interview, mais “ce n’est
pas seulement une question de prestige, mais aussi de présence de la
marque”.
Le Mondial-2006 est également “l’événement pour
lequel Nike investira le plus dans son histoire”, selon le patron de
Nike-France, Fabrice Ducceschi.
Aucun des groupes ne doute que le jeu en vaut
la chandelle. Pour Adidas, inventeur de la chaussure à crampons, il s’agit
de “continuer à renforcer notre domination du marché mondial”, explique
Herbert Hainer.
Puma, la marque au félin, parraine pour sa part
toutes les formations africaines en lice (Ghana, Angola, Côte d’Ivoire,
Togo, Tunisie), des équipes au fort potentiel de sympathie, qui lui
permettent de se positionner sur le continent noir avant le prochain
Mondial, qui se tiendra en Afrique du Sud en 2010.
Enfin Nike, actif dans le football depuis 1994
seulement, doit s’affirmer dans ce sport pour conforter sa place de numéro
un mondial des équipementiers sportifs.
Le Mondial-2006 arrive en effet à un moment de
pleine effervescence du marché: Adidas a racheté Reebok et entend clairement
ravir sa place à Nike, au moyen notamment d’un recentrage de la marque
Adidas sur tous les sports d’équipe. Puma, né d’une dispute familiale au
sein du clan fondateur d’Adidas, les Dassler, plus petit que ses deux
concurrents, craint pour son indépendance dans ce contexte de grands
mouvements.