Sony se rétablit plus tôt
que prévu grâce au succès de nouveaux produits
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Présentation d’un
nouveau téléviseur LCD du groupe japonais Sony, le 13 avril 2006 à
Tokyo
Le géant de l’électronique japonais Sony, qui
s’attendait à boucler l’année 2005-2006 dans le rouge, est finalement
parvenu à dégager de substantiels bénéfices, sa restructuration en cours
profitant du succès de nouveaux produits, comme les TV à écran à cristaux
liquides (LCD).
Entre avril 2005 et mars 2006, le groupe a
dégagé un bénéfice net de 123,6 milliards de yens (903 millions d’euros),
alors qu’il misait initialement sur une perte nette de 10 milliards.
Ce retour à une meilleure fortune est à mettre
en partie au compte du très bon accueil mondial rencontré par sa nouvelle
gamme de modèles de téléviseurs à écran plat LCD commercialisée sous la
marque Bravia.
“Même si globalement le chiffre d’affaires des
ventes de TV a baissé à cause des postes à tubes, celles des modèles à écran
LCD et à rétroprojection ont augmenté”, a indiqué Sony dans un communiqué.
Selon l’institut d’étude marketing
DisplayResearch, le groupe est devenu numéro un mondial sur le marché des TV
à LCD entre janvier et mars 2006, devant son compatriote Sharp.
Certes, Sharp avait flairé bien avant Sony le
potentiel des écrans LCD, mais ce dernier, qui s’est associé à Samsung pour
la production de dalles LCD en Corée du Sud, est parvenu à regagner du
terrain en diminuant ses coûts d’approvisionnement pour proposer des modèles
à la fois haut-de-gamme et plus compétitifs.
La renommée mondiale de Sony et la puissance de
son marketing ont également fortement joué face à Sharp, notamment à
l’étranger, selon les distributeurs.
Grâce aux performances des TV LCD, de la très
large gamme de PC Vaio ou des camescopes haute-définition, dont Sony s’est
fait une spécialité grâce à ses technologies professionnelles, l’activité
centrale du groupe, l’électronique, a enregistré un chiffre d’affaires en
hausse de 1,7% sur un an à 5.150 milliards de yens (37,61 milliards
d’euros).
Elle est toutefois restée déficitaire à cause
de piètres résultats sur le front des téléviseurs à tube cathodique et des
coûts de restructuration.
Sony, aujourd’hui dirigé par l’ex-journaliste
américain Howard Stringer, avait décidé l’an passé de fermer onze sites de
production sur soixante-cinq et de supprimer 10.000 postes.
“La restructuration est toujours à mi-chemin.
Mais l’électronique est sur le chemin de la reprise”, a assuré le directeur
financier de Sony, Nobuyuki Oneda, lors d’une conférence de presse.
Un avis que partagent les analystes qui jugent
que la bonne surprise annoncée par Sony jeudi n’est pas encore le fruit de
la réorganisation en cours.
Sur l’activité jeux, également essentielle pour
Sony, la console portable PSP qui se vend très bien a fortement contribué à
doper les revenus de ce segment, qui ont bondi de plus de 30%. Et la console
de salon PlayStation 3 doit sortir en novembre.
L’activité image/cinéma a pour sa part gagné
1,7% grâce surtout à des gains dans les changes.
Le film “Da Vinci Code”, adapté du best-seller
du même nom, ainsi que le nouveau James Bond, devraient contribuer à encore
faire progresser le chiffre d’affaires de cette branche.
Le tout a été couronné par les bonnes
performances du secteur, plus marginal pour Sony, de l’assurance et de la
finance (+32%).
En 2005-2006, l’inventeur du Walkman a réalisé
un chiffre d’affaires de 7.475 milliards de yens (53,546 milliards d’euros),
en hausse de 4,4% sur un an.
Le bénéfice d’exploitation de Sony s’est dans
le même temps établi à 191,26 milliards (1,370 milliard d’euros), bondissant
ainsi de 67,9% sur un an, dopé par un gain exceptionnel lié au système de
retraite qui a en partie gommé des frais de restructuration de 138,7
milliards.