Prix du gazole: les pêcheurs
français ont levé le blocage du port d’Arcachon
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Une dizaine de
chalutiers enchaînés entre eux bloquent, le 30 avril 2006 à Arcachon,
l’entrée du port de pêche et de plaisance
Les pêcheurs qui bloquaient depuis vendredi le
port d’Arcachon (Gironde), principal port de pêche et de plaisance
d’Aquitaine, pour protester contre la hausse des prix du gazole, ont
suspendu leur action.
“On a suspendu le blocus pour faire un geste de
bonne volonté et pour que la réunion de demain (mardi, avec les autorités)
se passe de la meilleure façon possible”, a indiqué par téléphone un des
pêcheurs-armateurs, Jean-François Briant.
Des chalutiers ainsi que des filins en métal
bloquaient l’entrée du port depuis vendredi 16H30. Les pêcheurs ont libéré
l’accès au port lundi vers 18h30.
“Mais nous avons levé le blocus contre l’avis
des équipages. Ce sont les patrons et les armateurs qui ont voulu le lever.
Si on n’obtient pas quelque chose à la réunion de mardi, si on n’obtient pas
la suppression pendant un an d’une taxe de 2% sur les ventes, on ne pourra
plus les tenir”, a-t-il ajouté.
Selon lui, la suppression de cette taxe
entraînerait pour les pêcheurs une baisse du prix du litre de gazole de 4
centimes d’euro.
Si leurs revendications ne sont pas prises en
compte, ils pourraient de nouveau bloquer le port pour le long week-end du 8
mai, ont-ils indiqué.
“Il était temps car ils ont bloqué le port tout
le week-end”, a pour sa part souligné par téléphone le sous-préfet
d’Arcachon Philippe Ramon.
“Je n’ai pas de problème pour les rencontrer
demain mardi. Mais je ne sais pas quel sera l’état d’esprit de tous les
partenaires au regard de la longueur du blocage. Je ne sais pas qui sera à
la réunion. La présidence du port représentée par le maire (Yves Foulon, UMP)
sera là”, a-t-il précisé.
Concernant les éventuelles suites judiciaires à
ce blocage, le sous-préfet a répondu: “on verra l’état d’esprit de la
réunion”. Les pêcheurs risquent une amende de 3.750 euros d’amende par
embarcation et six mois de prison.
Les pêcheurs protestaient contre la hausse de
leurs charges liées à l’envolée des prix du gazole, actuellement à 0,52 euro
le litre. Selon eux, les entreprises seraient rentables avec un prix de 0,30
euro le litre.
Ils jugent insuffisants le plan annoncé le 26
avril par le ministre de l’Agriculture et de la Pêche Dominique Bussereau,
d’un montant de 80 millions d’euros, pour aider la pêche française à faire
face à l’envolée des prix du gazole et financer notamment des retraits
d’activité.
