Relaxe d’un militant anti-antennes relais poursuivi par Orange et SFR

Par : Autres

 

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Etienne Cendrier, porte-parole de l’association Robin des toits,
manifeste le 28 septembre 2002 devant le siège de Vivendi Universal à
Paris

Etienne Cendrier, militant d’une association luttant contre l’implantation
abusive des antennes relais de téléphonie mobile, a été relaxé mardi par le
tribunal correctionnel de Paris devant lequel il était poursuivi pour
diffamation par les opérateurs Orange et SFR.

 

Dans une interview croisée avec Yves Contassot, adjoint (Vert) au maire de
Paris, et publiée le 9 novembre 2003 dans le Journal du dimanche (JDD), M.
Cendrier, aujourd’hui porte-parole de l’association “Robin des toits”,
accusait les opérateurs de truquer les mesures de puissance des
antennes-relais.

 

Alors porte-parole de l’association “Pour une réglementation des
implantations d’antennes relais de téléphonie mobile” (Priartem), M.
Cendrier, 38 ans, affirmait notamment: “Les opérateurs dissimulent les
vraies expositions pour des histoires de gros sous”.

 

La 17e chambre du tribunal a estimé que ces propos étaient bien
diffamatoires mais a accordé au prévenu le mérite de la bonne foi, en raison
des documents et des témoignages qu’il a produit à l’audience.

 

Lors du procès, le 14 mars, M. Cendrier avait notamment produit une lettre
d’un organisme de contrôle envoyée à un habitant du XIIIe arrondissement le
prévenant d’un rendez-vous pour des mesures, avec copie à la société Orange.

 

“Le prévenu disposait d’éléments suffisants pour émettre des doutes dans le
cadre de ce débat sur la fiabilité de mesures effectuées en matière
d’antennes relais”, a estimé le tribunal.

 

“On espère que cette décision va déboucher sur plus de transparence, sur
l’application du principe de précaution en matière de téléphonie mobile et
celle du seuil d’exposition de 0,6 volt/mètre pour lequel il n’y a pas
d’effet nocif pour la santé”, a affirmé à l’AFP Etienne Cendrier, à l’issue
du délibéré.

 

De son côté, la société SFR a souligné dans un communiqué que “contrairement
aux allégations d’Etienne Cendrier, les mesures de champs électromagnétiques
sont réalisées dans la plus parfaite transparence par des bureaux de
contrôle indépendants”.

 

SFR, qui n’a pas encore décidé si elle allait interjeter appel de ce
jugement, affirme “que les antennes de téléphonie mobile font par ailleurs
l’objet d’un consensus scientifique au plan international” autour de la même
conclusion: “il n’y a pas de danger pour la santé à vivre près dune antenne
relais”.

 

 

©
AFP 2006

Photo : Mehdi Fedouach