Schéma de développement pour la décennie 2007-2016 : Le défi de l’emploi

 

Schéma de développement pour la décennie 2007-2016

Le défi de l’emploi

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emploi2804.jpgEn
matière d’emploi, la note d’orientation de la prochaine décennie 2007-2016,
rappelle la fameuse phrase du conquérant musulman, Tarek Ibn Ziad :
«L’ennemi est devant vous et la mer est derrière vous».

Désormais, le mot d’ordre est clair. La Tunisie n’a de choix, au cours de
cette décennie qui sera marquée par l’exécution de deux plans de
développement, le XIème Plan de développement économique et social
(2007-2011) et le XIIème Plan (2011-2016), que de créer le maximum
d’emplois, désormais priorité des priorités.

Selon cette note, le pays est appelé à créer 925 mille emplois durant cette
période, soit une moyenne de 85 mille durant le XIème Plan et 100 mille
durant le XIIème Plan. Il s’agit surtout de satisfaire les demandes d’emploi
des diplômés du supérieur qui représenteront 18,8% en 2011 et 23,7% en 2016
de la population active.

Cette dernière est estimée, au cours de ces périodes, respectivement à 3,952
millions d’actifs durant le XIème Plan et à 4,389 millions durant le XIIème.

Cet effort permettrait de réduire de quatre points le taux de chômage qui
sera ramené, au cours de cette décennie de 14% actuellement à 10% en 2016.

Pour y parvenir, le scénario proposé consiste à passer à des taux de
croissance plus élevés, soit plus de 6% contre une moyenne annuelle de 5%
auparavant. Il s’agit également de diversifier la base économique et
d‘accélérer l’intégration de l’économie nationale à l‘économie de marché,
d‘améliorer la productivité à tous les niveaux.

Par les chiffres, la part de productivité dans la croissance sera portée de
41,5% durant le Xème Plan à 49% durant le XIème Plan. Selon un scénario
négatif qui consisterait en le maintien des taux de croissance actuels, soit
une croissance potentielle annuelle de 4,5% durant le XIème Plan et de 4,8%
durant le XIIème, les créations d’emploi sont estimées à 69 mille emplois
par an, ce qui permettrait de couvrir, seulement, 79,3% des demandes
additionnelles. Les conséquences d’un tel scénario sont, le moins qu’on
puisse dire, désastreuses.

Le taux de chômage, actuellement de 14,2%, serait aggravé et porté à 15,2%
en 2011 et à 15,3% en 2016. Le chômage toucherait particulièrement les
diplômés du supérieur. Ces derniers, estimés en 2006 à 16% de la population
active, en représenteraient 21,6% en 2011 et 26,1% en 2016.

Autres effets collatéraux de ce scénario, l’épargne stagnerait, le déficit
courant s’aggraverait et serait porté à 3,5% en 2016, la dette publique
augmenterait de 60,4% du PIB en 2006 à 62,4% en 2016. Le PIB, actuellement
de 40,5 milliards de dinars tunisiens, est estimée pour 2011 à 56,5
milliards de dinars et pour 2016 à 80,5 milliards de dinars tunisiens.

Pour éviter ce scénario catastrophe, l’accent sera mis sur l’accroissement
de l’investissement. Sa part dans le PIB sera portée de 22,7% actuellement à
26,1% en 2016. Un intérêt particulier sera porté à l’investissement privé,
un objectif vivement recommandé par la Banque mondiale. Sa part dans le PIB
sera portée de 13% en 2006 à 20% environ en 2016 et sa part dans le volume
global d’investissement de 57% actuellement à 70%, à la fin de la décennie.

L’investissement privé dans les mégaprojets et l’infrastructure sera
encouragé, question de rattraper le retard enregistré durant le Xème Plan.

Et pour ne rien oublier, le schéma décennal propose une enveloppe
d’investissements publics et privés de 210 milliards de dinars tunisiens
dont 125 milliards pour le seul XIIème Plan. Cette enveloppe sera fournie a
hauteur de 180 milliards par l’épargne, 70 milliards par des financements
extérieurs, 24 milliards par les Investissements directs étrangers (IDE), 18
milliards par des emprunts publics et 27 milliards par des crédits privés.

On y reviendra pour plus de détails !

 

 

 

 

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