Les chiffres et même la simple constatation visuelle indiquent que la
publicité par affichage public a vraiment le vent en poupe. Et c’est
justement le moment où nous découvrons qu’il n’existe en Tunisie aucune
structure chargée de mesurer l’impact de ce segment.
D’abord, pourquoi a-t-on besoin d’une telle structure ? C’est évident, la
mesure précise de l’impact d’un support donné est la base sur laquelle les
annonceurs décident de s’engager. Par exemple, si ce support n’a pas
l’impact souhaité sur les franges ciblées, il est illogique d’y investir.
Ceci étant dit, nous venons de jeter un coup d’œil sur les dernières
statistiques de l’agence Medmédia concernant le bilan du premier trimestre
2006. Celui-ci démontre sans ambiguïté une franche évolution du marché même
si la réalité des médias diffère d’un support à l’autre.
La diffusion classique de spots télé est, par exemple, en régression
(-30,33%) quand on compare les deux premiers trimestres 2005 et 2006, mais
elle a plus que quadruplé en matière de sponsoring. Quant à la radio, c’est
pratiquement l’explosion, certainement grâce au facteur Mosaïque FM
puisqu’ils ont connu une augmentation de 109,84%. La progression de la
presse écrite a été positive mais beaucoup moins marquée avec +14,26%.
Ces statistiques révèlent cependant que c’est l’affichage qui a été le média
le plus dynamique durant ce 1er trimestre 2006 avec extension des réseaux et
nouvelles offres sur des supports qualitatifs (affichage en relief, totems
sur abribus, panneaux 4m x 2,5 cm…).
Et c’est là où nous revenons à nos moutons, si l’on ose dire ! Car ce succès
nous mène directement à la nécessité d’une approche cohérente dans ce que
les agences proposent à leur clientèle. Et cette approche n’est possible, à
notre sens, que par la création d’une sorte d’institution qui aurait la
charge de mesurer, de manière ‘’scientifique’’ l’impact de ce média. Garante
de transparence et de rigueur, cette institution pourrait être créée sous
l’égide de la SAPA (la Chambre des agences de communication) pour lui donner
le sceau fédérateur et crédible de cette représentation des principaux gens
du métier.