La Commission européenne
prévoit un déficit français “proche de 3%”
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Vue du palais
Brongniart, place de la Bourse à Paris.
La Commission européenne va revoir en baisse sa
prévision de déficit public 2006 pour la France, de 3,5% du PIB attendu en
novembre à désormais un niveau très “proche de 3%”, correspondant à la
limite maximum tolérée, affirme le quotidien La Tribune jeudi.
Le ministre français de l’Economie et des
Finances Thierry Breton avait lui indiqué fin mars tabler sur une réduction
supplémentaire des déficits publics en 2006 à 2,8% du PIB au lieu des 2,9%
promis auparavant.
Selon les informations de la Tribune, la
différence de prévision entre la France et la Commission européenne
proviendrait d’une part d’un écart de prévision de croissance, et d’autre
part d’une requalification par Bruxelles de certaines recettes
comptabilisées par Paris en réduction du déficit.
Ce serait notamment le cas de la ponction faite
par l’Etat des fonds du FGAS (Fonds de garantie pour l’accession sociale à
la propriété) pour 1,4 milliards d’euros et de l’affectation au budget des
950 millions d’euros de dividendes des autoroutes, soit au total 2,4
milliards d’euros, représentant 0,15 point de PIB.
Le commissaire européen aux Affaires
économiques et monétaires Joaquin Almunia devrait cependant s’abstenir de
demander au gouvernement français de rédiger un budget rectificatif pour
éviter tout dérapage d’ici décembre au-delà des 3%, selon La Tribune.
