Le
tourisme marocain se porte bien, puisque le Royaume Chérifien a réalisé en
2005 près de 6 millions d’entrées, soit une croissance de 7% par rapport à
2004, et 15,2 millions de nuitées, avec une augmentation de +16% en
référence à 2004. Ce qui permet au secteur de dépasser, pour la première
fois, les transferts des résidents marocains à l’étranger.
Cette performance a été obtenue grâce notamment à la révolution du trafic
aérien, qui a progressé en 2005 de +19% -à signaler au passage que le Maroc
pratique depuis l’année dernière ce que les spécialistes du transport aérien
appellent ‘’l’open sky’’ ou ciel ouvert, et ce avec 15 compagnies aériennes
étrangères, pour 23 lignes et 181 nouvelles fréquences. De quoi laisser,
quelque part, amers les professionnels du tourisme tunisien qui réclament
depuis belle lurette l’open sky…
En plus, le Maroc a baissé de 60% les redevances aéroportuaires, outre la
signature d’un accord avec l’Union européenne d’Open sky, et la constitution
de 2 compagnies marocaines low-cost.
Pour sa part, l’infrastructure hôtelière continue d’évoluer, d’autant plus
qu’elle a enregistré 10.500 lits supplémentaires en 2004 et 5.000 lits en
2005, tout en sachant que la vision 2010 table sur une croissance annuelle
de plus de 16.000 lits par an.
Pour ce faire, plusieurs fonds d’investissement immobilier touristique, d’un
montant de 228 millions d’euros, seront constitués avec une contribution de
l’Etat à hauteur de 29%.
Et cela s’annonce plutôt bien puisque la banque Attijariwafa Bank a promis
de mettre une ligne de crédit de 2,5 milliards de dirhams pour les projets
touristiques.
D’ailleurs, le système bancaire marocain accorde toute sa confiance aux
investissements touristiques. C’est dans ce concert que plusieurs projets
grandioses sont lancés pour doper le secteur, à savoir :
– le Plan Made’In pour la mise à
niveau des grandes villes du Maroc ;
– le Plan Azur, avec la création de 6 stations balnéaires ;
– le projet Tanger City Center, confié aux espagnols Anjoca et Fadesa, pour
un investissements de 900 millions de dirhams, sur le font de mer de Tanger.
A ce rythme, on peut se demander
si le Maroc ne va pas dépasser, dans un horizon pas lointain, la Tunisie, en
nombre de touristes… Il faut juste rappeler que la Tunisie reçoit plus de
touristes en nombre que le Maroc, mais avec moins de recettes touristiques ;
autrement dit, le touriste étranger dépense plus au Maroc qu’en Tunisie.
C’est dire !