Quand on voyage dans le monde
arabe, on découvre les premières différences ….sur les claviers
d’ordinateurs. On constate encore l’effet de la colonisation anglophone,
d’une part, et francophone d’autre part.
Donc, après Istanbul, la rebelle Marrakech l’impériale, je suis allée à la
découverte de Philadelphia la romaine. Cette ville capitale d’un royaume qui
symbolise à lui seul toute la situation du Moyen-Orient : découpée comme un
gâteau par le comte de Bernadotte -que les historiens me corrigent- ce petit
pays de moins de 100.000 km2 compte moins de 5 millions d’habitants est
coincé entre la Syrie, l’Irak, l’Arabie Saoudite et Israël -vaste programme-
et a très peu de ressources naturelles et voit son environnement dégradé par une érosion très active qui semble avoir atteint un point de non
retour.
Mais quand on regarde de près ce pays, il est composé à 40% de Palestiniens
et plusieurs riverains s’y installent. Actuellement plus de 1 million
d’Irakiens y ont apporté leur énergie et injectent leurs finances dans un pays
qui vit des services et du tourisme, d’autant plus que les sites sont
prestigieux, la mer morte qu’elle partage avec Israël -calée à moins de 300
m-, le site de Petra que j’espère visiter et tout un monde arabo-musulman
chargé d’histoire.
Ce qui est également agréable dans cette ville, c’est le calme et la
sérénité de ses habitants et l’amabilité qui règne partout, je n’ai pas
entendu ni un gros mot ni une insulte depuis que je suis là –c’ est pour
cela que Tunis me manque un peu-, Amman -car c’est d’Amman, capitale de la
Jordanie, qu’il s’agit- est une ville qui se construit vite et on y trouve
des hôtels prestigieux comme le Royal, propriété d’un homme d’affaire
irakien qui a donné à cet hôtel la forme d’une sorte de tour de Babel,
manière de se réconcilier avec son histoire.
Ces hôtels sont pleins et les touristes sont nombreux pendant cette période
de l’année, et encore une fois j’étais curieuse de mesurer la vision des
gens que j’ai rencontrés de notre pays –d’abord nombreux nous souhaitent de
réussir notre Coupe du monde et certains nous souhaitent de battre l’Arabie
Saoudite. Et ils vous parlent de l’équipe nationale avec des détails que
peut-être certains Tunisiens ignorent.
Ensuite chaque fois que j’offre des Deglets NOUR, c’est l’extase et ces
tamar sont avalées à une de ces vitesses ……. A bon entendeur salut !
Enfin, le sempiternel CSP qui fait l’objet de toutes les curiosités et les
femmes sont très curieuses de son impact sur notre société… Pourquoi ne
pas faire des séminaires explicatifs dans un Orient où la femme se réveille
?
Quand on voyage dans le monde
