Compétitivité: l’Etat fait
perdre cinq rangs à la France
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Le ministère de
l’Economie et des Finances à Paris
L’Etat français fait perdre à la France cinq
rangs au classement mondial 2006 de la compétitivité publié jeudi par l’Institute
for Management Development (IMD) de Lausanne (Suisse), une
contre-performance qui s’explique par les difficultés budgétaires du pays.
Le déficit français fait de ce pays, avec les
Etats Unis, l’une “des deux nations industrielles qui montrent la plus
grande différence entre la performance de leur gouvernement et la
performance de leurs économies”, a souligné Stéphane Garelli responsable de
l’école de commerce suisse, qui édite le classement.
Dans le classement 2006, la France recule du
30e au 35e rang.
A l’instar de la situation qui prévaut en
Italie, aux Etats-Unis et dans certains pays latino-américains (Venezuela,
Argentine, Brésil et Mexique), le gouvernement français fait partie des
Etats qui “ne parviennent pas à contribuer à la compétitivité générale de
leur pays”, en raison du déficit budgétaire, de la dette et d’une
bureaucratie trop lourde, estime l’IMD.
Pourtant, relève l’institut, la France est
toujours le 5ème exportateur mondial “grâce à des entreprises très
dynamiques”.
Pour la France, l’IMD constate une différence
importante entre les succès de l’économie française en 2005 (+1,4% de
croissance) et le déficit budgétaire de 61 milliards dollars accumulés par
le gouvernement.
Malgré les critiques, les Etats-Unis sont
toujours en tête d’un peloton inchangé, devant Hong Kong, Singapour et
l’Islande. La Chine gagne 12 places pour grimper au 19ème rang).
Selon l’IMD, le Danemark, qui prend deux rangs
pour s’établir à la 5ème place du classement, est l’un des meilleurs modèles
européens de bonne gestion gouvernementale.
La Grande-Bretagne (+1, 21ème) et l’Espagne
(+2, 36ème) progressent tandis que l’Allemagne (-3, 26ème), la Belgique (-3,
27ème) et l’Italie (-3, 56ème) sont en recul.
