Si l’on regarde l’évolution de
l’indice de confiance de l’IACE au cours des 4 trimestres 2005, on ne peut
s’empêcher de dire qu’elle exprime, probablement, le flottement ou
l’hésitation qui a caractérisé les milieux des affaires au cours de cette
période.
L’indice de confiance a progressé de 1,2 point, mais reste en dessous des
niveaux enregistrés aux 1er et 2è trimestres 2005 et reste encore loin du
niveau atteint fin 2004 (23).
Les obstacles à l’investissement
Depuis 6 mois, on retrouve la même série d’obstacles et dans le même ordre :
– liquidités globales de
l’entreprise,
– faiblesse de la demande,
– concurrence étrangère.
Par rapport à l’enquête
précédente et au niveau des intentions d’investissements, on constate une
augmentation de la proportion de chefs d’entreprise qui déclarent prévoir
une importante hausse de l’investissement, soit plus de 20% de la capacité.
Quant au chapitre ‘’dépenses d’agrandissement, d’installation ou
d’accroissement des stocks’’, 46,7% des entrepreneurs estiment que la
période actuelle est propice à l’engagement des dépenses, contre 43,3% trois
mois plus tôt.
Le reste est partagé entre ‘’défavorables’’ à de nouvelles dépenses (20%) et
‘’incertains’’ (33,3%).
Situation économique et financière
Les chefs d’entreprise ayant participé à cette enquête trimestrielle de
l’observatoire de l’entreprise de l’IACE (Institut Arabe des Chefs
d’Entreprise) considèrent que la situation économique sera meilleure au
cours du prochain semestre (40%), contre 30% trois mois auparavant et ils ne
sont plus que 6,7% à estimer qu’elle sera pire encore.
Ces chefs d’entreprise se montrent, également, un peu plus optimistes quant
aux chances de voir les finances de leurs entreprises s’améliorer au cours
des prochains mois, 47% contre 43% au cours du trimestre précédent. Ils sont
quand même 53,3% à estimer quelle sera inchangée.
Utilisation des capacités et
exportations
La proportion d’utilisation des capacités est relativement encourageante
puisque 63,3% de ceux qui ont participé à cette enquête déclarent être en
situation d’utilisation supérieure ou égale de la capacité de production.
Ils sont moins nombreux que la dernière fois à estimer qu’ils devraient
pouvoir obtenir une croissance meilleure de leurs exportations au cours du
1er semestre 2006.
Espérons que la dynamique actuelle observée autour du mot d’ordre
«l’exportation est une obligation pour les entreprises tunisiennes» donnera
rapidement des résultats et contribuera à l’amélioration du climat des
affaires.