La Banque de France estime à
+0,6% la croissance française au 2e trimestre
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Un atelier des usines
Legrand, à Limoges en 2001
La Banque de France a estimé que la croissance
française du PIB devrait être de +0,6% au cours du deuxième trimestre, selon
son enquête mensuelle de conjoncture publiée lundi, et son estimation pour
le premier trimestre est maintenue à +0,7%.
Selon l’indicateur synthétique mensuel
d’activité (ISMA) de la Banque de France, “le produit intérieur brut
progresserait de 0,6% au deuxième trimestre”.
Il s’agit de la première prévision de
croissance de la banque pour cette période.
Dans le même temps, la banque a maintenu sa
prévision de croissance pour le premier trimestre à 0,7% et estime que selon
cette hypothèse, “l’acquis de croissance pour 2006 à la fin du deuxième
trimestre serait proche de 1,8%”.
L’Institut national de la statistique et des
études économiques (Insee) publiera le 19 mai les résultats du premier
trimestre. Le ministère de l’Economie et des Finances estime quant à lui que
la croissance pour l’ensemble de 2006 sera comprise entre +2,0 et +2,5%.
La BDF a également annoncé lundi que
l’indicateur du climat des affaires s’est établi à 106 en avril après 108 en
mars.
Il était de 103 en février et 105 en janvier.
L’indice 100 correspond à la moyenne de longue période.
Selon les chefs d’entreprises interrogés
“l’activité industrielle s’est consolidée en avril, après la forte
progression enregistrée en mars”, cités par le communiqué de la Banque de
France.
Le taux d’utilisation des capacités de
production industrielles “s’est légèrement replié mais reste juste au dessus
de son niveau moyen longue période”, poursuit la banque.
“Le courant de commandes nouvelles a
globalement peu varié. Les carnets de commandes apparaissent un peu moins
étoffés tout en demeurant supérieurs aux niveaux considérés comme normal”,
poursuit la banque.
Comme le mois précédent, “les stocks de
produits finis sont légèrement supérieurs au niveau jugé souhaitable”.
La hausse des prix des matières premières s’est
accélérée alors que les prix des produits finis sont restés pratiquement
stables et que les effectifs industriels ont peu varié.
“Les prévisions d’activité pour les prochains
mois demeurent favorables”, selon l’enquête.
Dans les services marchands, “appréciée en
données brutes, l’activité a continué de progresser en avril. Sur un an, le
volume d’affaires confirme sa hausse”, selon la Banque.
“La croissance s’est poursuivie dans la
quasi-totalité des secteurs examinés”, selon le communiqué et “les
prévisions d’activités demeurent favorablement orientées à court terme”.
Les effectifs, “qui ont été renforcés,
devraient continuer de progresser modérément à court terme” tandis que les
“trésoreries, qui se sont légèrement resserrées, restent jugées souples”,
d’après la BDF.
Enfin, “l’activité commerciale, qui n’a guère
varié en avril, enregistre un très léger repli à un an d’intervalle”, selon
la Banque.
“En données corrigées du nombre de jours
ouvrables et des variations saisonnières, le volume des ventes est resté
quasiment stable (-0,1%) pour le troisième mois consécutif”, révèle
l’enquête, et “par rapport au mois d’avril 2005, qui comptait deux jours
ouvrables supplémentaires et le même nombre de samedis, le courant
d’affaires a très légèrement fléchi (-0,2% après +2,3% en mars 2006 par
rapport à mars 2005).
Les ventes de denrées alimentaires se sont
repliées de -0,4% (après +0,4% en mars) tandis que celles des produits
industriels se stabilisaient (+0,1% après -1,2% le mois précédent).
L’activité du petit commerce a baissé de -0,4%
et la grande distribution généraliste s’est repliée de -0,8%. Les hypers,
les grands magasins ont “enregistré des replis de leur chiffre d’affaires”
tandis que les “supermarchés ont vu leur courant d’affaires se stabiliser”.
