Des employés du
fournisseur d’accès internet Free conseillent les clients par
téléphone, le 20 octobre 2004 à Paris
Quelque 170 procédures vont être lancées un peu partout en France auprès de
juges de proximité par des abonnés de Free exaspérés par le service qui leur
est fourni et les pratiques commerciales de l’opérateur, a-t-on appris lundi
auprès d’UFC-Que Choisir.
Dans un communiqué, l’association de défense des consommateurs souligne que
malgré les “multiples condamnations par les tribunaux” dont il a fait
l’objet ainsi que “les arrangements à l’amiable”, Free “reste incroyablement
autiste”.
Parmi les problèmes rencontrés par les abonnés, l’association cite
“l’absence ou les interruptions de fourniture de service qui se
multiplient”, “l’impossibilité” pour les consommateurs de “trouver un
interlocuteur pour répondre à leurs demandes légitimes”.
L’association s’insurge surtout sur “l’obstination” de Free “à vouloir
percevoir, malgré ses propres manquements, le prix de l’abonnement”. “Il y
procède par prélèvements forcés ou en ayant recours aux services de sociétés
spécialisées dans le recouvrement qui exercent une pression illégitime et
donc scandaleuse sur les consommateurs”, a ajouté l’association dans son
communiqué.
“Il n’est plus acceptable qu’un opérateur provoque l’envahissement des
permanences +litiges+” des antennes locales de l’association. Celles-ci
“somment la société Free de revoir son comportement et ses pratiques
commerciales et l’avertissent d’une intensification de la campagne
judiciaire lancée ce jour, sur tout le territoire”, selon le communiqué.
Quelque 170 procédures individuelles vont être lancées, a-t-on appris auprès
du service juridique de l’association. Ces procédures consistent en une
saisine du juge de proximité. Cette fois-ci, l’association a demandé à ses
adhérents de ne pas accepter d’arrangements à l’amiable avec Free.