Bourse de Paris: le CAC 40
en hausse, Vivendi recherché
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Vue du palais
Brongniart, place de la Bourse à Paris.
La Bourse de Paris était en hausse mercredi, le
CAC 40 gagnant 0,27%, dans une séance marquée par le retour des spéculations
sur des opérations de fusions acquisitions, notamment sur Vivendi qui
montait après avoir repoussé une approche de son premier actionnaire.
A 12H20 (10H20 GMT), l’indice parisien prenait
13,72 points à 5.095,41 points dans un volume d’échanges de 2,04 milliards
d’euros.
Londres cédait 0,14%, tandis que Francfort
prenait 0,17% et l’Eurostoxx 50 0,19%.
La Bourse de Paris profitait selon des
courtiers d’une relance de la thématique des fusions acquisitions, autour
cette fois de Vivendi et des fabricants de matériaux de construction
Saint-Gobain et Lafarge, et toujours d’Arcelor.
“Vivendi redonne un peu de tonus au marché,
après la correction de ces derniers jours”, commentait un responsable d’une
salle de marché parisienne, en allusion au recul des marchés boursiers
européens entre la fin de la semaine dernière et le début de celle-ci.
Du côté des statistiques, l’office européen des
statistiques Eurostat a confirmé mercredi la hausse de l’inflation annuelle
dans les 12 pays de la zone euro, à 2,4% en avril contre 2,2% en mars.
Les investisseurs attendent encore les prix à
la consommation en avril aux Etats-Unis, qui seront annoncés à 14H30 (12H30
GMT), en pleine incertitude sur l’évolution de la politique monétaire de la
Réserve fédérale (Fed).
VIVENDI (+4,53% à 29,06 euros) a rejeté une
approche émanant de son premier actionnaire, le fonds Sebastian Holdings,
dénoncée par le groupe comme une “démarche de démantèlement”. Selon une
source proche du dossier, la proposition de Sebastian Holdings consiste en
un rachat de la totalité du groupe sur la base de 33,50 euros le titre, soit
38,6 milliards d’euros au total.
EADS (+3,21% à 28,61 euros) se reprend après sa
chute de plus de 5% la veille, profitant d’un relèvement de la
recommandation de Deutsche Bank. Cette dernière a jugé exagérée la
correction du titre ces dernières séances, provoquée par des inquiétudes au
sujet de l’A350 d’Airbus, et conseillé à ses clients d'”acheter” des actions
EADS en pariant sur un rebond.
SAINT-GOBAIN (+1,72% à 56,25 euros) / LAFARGE
(+0,31% à 96,80 euros): le marché spécule sur un éventuel rapprochement des
deux groupes de matériaux de construction après un article en ce sens de
l’hebdomadaire L’Express à paraître jeudi.
TOTAL (+0,69% à 218,20 euros) est bien orienté,
alors que les cours du pétrole ont poursuivi leur hausse mercredi matin en
Asie, en raison des inquiétudes persistantes sur la situation en Iran et au
Nigéria.
CREDIT AGRICOLE (-0,82% à 32,83 euros),
véhicule coté de la banque verte, pâtit de prises de bénéfices après des
résultats trimestriels qualifiés d’excellents par certains analystes. Crédit
Agricole SA a dégagé au premier trimestre un bénéfice net en hausse de 53% à
1,385 milliard d’euros, grâce au maintien d’un faible coût du risque dans un
marché toujours porteur.
ARCELOR (+2,06% à 33,74 euros): à la veille de
l’ouverture de son offre d’achat, Mittal Steel a menacé de réduire le
montant de son offre et de procédér par un échange d’actions, sans débourser
de liquide, si Arcelor allait au bout de son projet de rachats massifs
d’actions.
ALSTOM (+4,15% à 77,85 euros): les analystes
saluent le dépassement par le groupe industriel de ses propres objectifs en
2005/2006, la présence de Bouygues à son capital ainsi que la possibilité de
voir Alstom se rapprocher de la division Framatome du groupe nucléaire Areva,
si le gouvernement décidait d’ouvrir le capital du groupe nucléaire.
ERAMET (+2,54% à 121,10 euros) monte sur fond
de concentration du secteur minier. Le groupe suisse Xstrata a lancé une
offre publique d’achat non sollicitée sur le canadien Falconbridge, déjà
objet d’une tentative de rachat moins élevée mais amicale du canadien Inco.
L’offre de Xstrata valorise l’ensemble de la société à 20 milliards de
dollars canadiens (18,1 mds USD).
