Vivendi rejette une
proposition de rachat de près de 40 milliards d’euros
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Le logo de Vivendi lors
de l’assemblée générale du groupe, le 20 avril 2006 à Paris
Le groupe de médias et de télécoms Vivendi a
rejeté une proposition du fonds d’investissement Sebastian Holdings, qui
offrait de le racheter pour 33,50 euros par action, soit 38,6 milliards
d’euros au total, selon des sources concordantes.
Vivendi a annoncé mercredi dans un communiqué
qu’il rejetait cette proposition, qualifiée de “démarche de démantèlement”
du groupe.
Mais la perspective d’un rachat a fait bondir
de plus de 4% le titre Vivendi mercredi matin, à 29 euros.
Selon une source proche de Sebastian Holdings,
ce fonds, qui depuis mars dernier a acquis un peu plus de 4% de Vivendi et
en est devenu le premier actionnaire, a proposé de racheter la totalité du
groupe à 33,50 euros le titre, soit 38,6 milliards d’euros.
Cette offre fait suite à des “discussions
amicales” avec Vivendi et “à sa demande”, a déclaré mercredi à l’AFP une
source proche de Sebastian Holdings.
Vivendi a expliqué que la “demande de
coopération” de Sebastian Holdings a été rejetée “à l”unanimité” car elle
“repose sur des hypothèses économiques et juridiques irréalisables”.
Le groupe ajoute aussi avoir “décidé de
poursuivre la stratégie actuelle qui est la mieux à même de créer de la
valeur pour les actionnaires de Vivendi”.
Selon une autre source proche de Vivendi,
l’offre de Sebastian Holdings “n’était pas très aboutie”.
Le fonds Sebastian Holdings est dirigé par le
norvégien Alexander Vik. Dans cette opération, il est accompagné de deux
partenaires, les hommes d’affaires iranien Amir Jahanchahi et belge Benoît
Jamar (ancien responsable de la banque Donaldson Lufkin et Jenrette,
ex-filiale de la banque Axa, revendue à Crédit suisse First Boston).
En débarquant dans le capital de Vivendi en
mars dernier, le fonds avait indiqué que son intérêt pour le groupe résidait
dans sa sous-évaluation boursière et que cette prise de participation était
“purement amicale”.
Le capital de Vivendi est très éparpillé en
Bourse. La Société Générale a annoncé lundi être redescendue à 3,88% du
capital, alors qu’elle en détenait précédemment 5,35%.