Le Parlement européen, la présidence
autrichienne de l’UE et la Commission européenne ont signé formellement
mercredi à Strasbourg l’accord sur le budget européen pour les années
2007-2013, d’un montant total de 864,4 milliards d’euros.
Cette signature est intervenue après la
validation quelques minutes auparavant par les eurodéputés (440 voix pour,
190 contre et 14 abstentions) du compromis trouvé le 4 avril entre la
Commission, le Parlement et les 25.
Lors de la négociation de ce compromis, le
Parlement européen avait obtenu une rallonge de quatre milliards d’euros par
rapport au budget sur lequel s’étaient mis d’accord les chefs d’Etat et de
gouvernement de l’UE lors du sommet européen de décembre.
Même s’ils ont estimé que “l’accord obtenu par
les trois institutions le 4 avril était le seul compromis possible pour le
Parlement”, les eurodéputés ont malgré tout souligné qu’un certain nombre
d’insuffisances “subsistent à l’issue des négociations”.
Si le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel a
assuré mardi lors de la signature que cet accord permettrait de “réaliser
des projets concrets pour retrouver la confiance des citoyens”, le président
du Parlement Josep Borrell s’est montré plus critique.
“Après un processus long et difficile, nous
sommes parvenus à un accord qui pour beaucoup de parlementaires est tout à
fait digne, minime certes, mais qui permettra à l’UE de fonctionner”, a-t-il
estimé.
“Pour beaucoup de députés, c’est le maximum que
nous avons pu obtenir, mais ce maximum est le minimum par rapport aux
ambitions que l’Union manifeste”, a-t-il insisté, ajoutant que le
financement de ce budget européen allait seulement coûter “26 centimes
d’euros par jour et par citoyen”.
Le budget officiel 2007-2013 sera de 864,4
milliards d’euros, soit 1,05% du PIB d’une UE à 27 après les adhésions de la
Roumanie et de la Bulgarie prévues en 2007.
Le Parlement, qui au départ réclamait plus de
100 milliards de rallonge (974,8 milliards d’euros), a fini par cesser la
bataille avec 4 milliards de plus qui iront principalement à la recherche,
l’éducation et l’aide aux PME.