Logo de Deutsche
Telekom, au salon CeBIT de Hanovre le 14 mars 2006
Le gouvernement allemand a apporté mercredi son soutien à Deutsche Telekom
en se prononçant en faveur d’une régulation souple pour son nouveau réseau à
fibre optique, sur lequel l’opérateur est en conflit avec Bruxelles depuis
plusieurs mois.
Le gouvernement a adopté en Conseil des ministres un projet de loi du
ministre de l’Economie conservateur Michael Glos, selon lequel ce réseau
doit être considéré comme “un nouveau marché” et régulé “avec une certaine
retenue”.
Deutsche Telekom avait menacé de ne pas réaliser son investissement de 3
milliards d’euros dans son nouveau réseau si la régulation n’était pas
assouplie sur ce marché. Il en a finalement construit une partie.
Les autorités de la concurrence européennes et le régulateur allemand des
télécommunications s’opposent à une régulation favorable à l’ex-monopole.
“Nous devons faire attention à ce que l’investissement dans le réseau très
rapide soit lié à un retour sur investissement adapté”, avait expliqué en
février dernier Kai-Uwe Ricke, président du numéro un européen du secteur.
Selon lui, cela ne pourra être le cas que si ce nouveau marché est exclu du
champ de la concurrence, c’est-à-dire si Deutsche Telekom n’a pas à partager
son réseau avec ses concurrents, comme c’est le cas sur ses autres marchés.
Deutsche Telekom veut équiper cette année les 10 plus grandes villes
allemandes d’un réseau à fibre optique, permettant une connexion à l’internet
très rapide (VDSL) et la transmission à grande vitesse d’images et de
données. L’an prochain 40 autres localités seront reliées.
A terme les foyers connectés pourront surfer et téléphoner sur internet, et
recevoir près de 100 chaînes de télévision.