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Par Abou Sarra
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La compétitivité des
entreprises industrielles dont l’amélioration constitue un des principaux
objectifs du Programme de mise à niveau (PMN), fait souvent l’objet de longs
discours sans qu’on prenne la peine de l’expliquer avec précision.
L’enquête de l’Institut d’Economie Quantitative (IEQ) sur la base de
laquelle a été effectuée l’évaluation du PMN, qui vient d’éteindre ses dix
bougies, apporte de précieux éclairages à ce sujet.
Pour les chefs d’entreprise enquêtés, «76% d’entre eux perçoivent la
compétitivité comme étant le meilleur rapport qualité/prix, 40% comme étant
l’amélioration des parts de marché et 37% comme étant la diversification des
produits et marchés».
Les résultats d’autres investigations menées par la même enquête sur le même
thème sont fort instructifs.
Ainsi, la compétitivité, selon les 410 chefs d’entreprise interrogés, se
joue plutôt au niveau matériel dans la mesure où les entreprises estiment
que les équipements conditionnent leur compétitivité.
D’autres (54%) estiment que la compétitivité dépend de la demande externe,
et à moindre degré de la demande interne (33%).
Au niveau des déterminants de la compétitivité, les résultats de l’enquête
révèlent que les entreprises accordent de plus en plus de l’importance au
capital humain (37%), à l’amélioration de la productivité (37%) et Ã
l’organisation (29%), éléments synthétisant la compétitivité hors prix.
Dans cette même optique, les résultats de l’enquête révèlent que les
entreprises confèrent au commercial (approvisionnement (70%, négociation
avec la clientèle (62%)…) un intérêt particulier.
Quant à l’apport du PMN en matière d’amélioration de la compétitivité, plus
de 62% des enquêtés se déclarent satisfaits des effets qu’il a générés.
«Ceci est d’autant plus manifeste que l’entreprise est de grande taille ou
qu’elle opère dans la chimie, les industries des matériaux de construction
(IMCCV) et des industries diverses.
Les enquêtés signalent d’autres apports : une meilleure gestion de la
production (76%), une meilleure gestion commerciale (52%), un accroissement
du chiffre d’affaires et un meilleur positionnement sur le marché (55%).
Le PMN a largement contribué, aux yeux des enquêtés, à l’amélioration de la
capacité d’adaptation de l’entreprise à la demande extérieure (63%), à la
conquête de nouveaux marchés, notamment à l’étranger (50%) et au
développement de nouveaux produits à l’exportation.
Au rayon des insuffisances, le PMN a été moins bon dans le domaine de la
gestion financière (37%) et du personnel (32%).
Pour remédier ces insuffisances, l’enquête recommande aux entreprises
concernées d’accorder plus d’intérêt à la comptabilité analytique, à la
gestion des flux et liquidités, au recrutement et à la formation, autant
d’actions propres à aider l’entreprise à améliorer sa compétitivité.
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