Italie: Prodi veut donner
une secousse à l’économie et réduire la dépense
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Le Premier ministre
italien Romano Prodi au Sénat, le 18 mai 2006 à Rome
Le nouveau chef du gouvernement italien Romano
Prodi a promis jeudi de donner un coup de fouet à l’économie italienne et de
réduire les dépenses publiques, au cours de la présentation de son programme
devant le Sénat.
“Notre pays a besoin d’une forte secousse, tout
comme notre système de production”, a dit M. Prodi.
Il a promis d’intervenir pour réduire le
déficit budgétaire, qui a atteint 4,1% du PIB l’an dernier, via une action
ciblée sur les dépenses.
“Il n’y a plus de place pour une manoeuvre
correctrice extraordinaire, les miracles de l’ingénierie financière ne sont
plus possibles”, a-t-il ajouté.
“En revanche, il sera nécessaire d’intervenir
sur les grands chapitres de la dépense publique. Cet effort sera réalisé en
début de législature”, a souligné le nouveau chef du gouvernement.
La Commission européenne et les agences de
notation surveillent de près les comptes publics italiens. Rome s’est engagé
à ramener le déficit public sous les 3% en 2007 et à réduire sa dette
publique qui menace d’atteindre 108% du PIB cette année.
M. Prodi a aussi renouvelé sa promesse de
réduire de 5 points les charges sociales dès la première année de son
gouvernement. Les économistes chiffrent cet effort entre 8 et 10 milliards
d’euros.
“Nous entendons réduire sensiblement, dans une
proportion de 5 points dès la première année de législature, la charge
excessive pesant sur le travail salarié”, a-t-il indiqué.
Il a cependant dit que cette réduction serait
“sélective et ciblée” afin “de nous insérer avec plus de force dans la
reprise européenne et d’ouvrir un nouveau cycle d’investissements”.
Le chef du gouvernement italien a aussi promis
de compléter l’interconnexion de l’Italie au réseau d’infrastructures de
transport européen. La coalition de centre-gauche est en particulier divisée
sur la nécessité de réaliser la ligne de chemin de fer à grande vitesse
entre Lyon et Turin.
“Nous effectuerons, de façon compatible avec
les ressources disponibles, des infrastructures ciblées dans une logique
d’intégration plutôt que de grands travaux isolés”, a ajouté M. Prodi.