Certes, les dix années écoulées
(1996 à 2005) ont prouvé que nos chefs d’entreprise pouvaient flirter non
sans succès avec l’industrie d’appoint, mais sont-ils vraiment capables de
poursuivre leur évolution jusqu’aux industries de pointe ? Ce que nous avons
aujourd’hui en main à propos des industries mécaniques et électriques
présage-t-il d’un second souffle ou d’un simple essoufflement ?
Le programme de mise à niveau a remis bien des pendules à l’heure pour ce
secteur très particulier et le bilan est là pour en attester.
Les 445 entreprises qui y ont adhéré ont porté leur compétitivité vers des
niveaux internationaux. Au point que quelques branches d’activité sont
devenues leaders mondiaux ; par exemple les faisceaux de câbles dont les
entreprises fournissent directement aux équipementiers du premier ordre dans
le secteur automobile.
Durant ces années, ces entreprises ont noué de plus en plus de partenariats
solides touchant différentes entreprises dans diverses activités, à telle
enseigne que 266 entreprises du secteur sont à participation étrangère.
Elles ont également réussi la performance de création de consortiums à
l’export ; chose à laquelle semble réfractaire le plus gros de nos
entreprises. Elles se sont ruées vers les certifications de toutes sortes et
pas seulement en matière de production mais aussi d’environnement et de
santé/sécurité de travail. Cerise sur le gâteau, elles ont participé
massivement à la campagne nationale de l’emploi des cadres. Et la liste des
performances s’allonge encore.
Cependant, il faut également souligner que le secteur nécessite, le plus
rapidement possible, la revalorisation du niveau de performance de certaines
activités de base, celles qui sont considérées comme un appui de taille pour
épauler les autres branches d’activités déjà améliorées lors de la phase
actuelle.
Pour les industries mécaniques et métallurgiques, il faut ainsi revaloriser
les activités de la première et la seconde transformation des métaux (la
fonderie, la forge, la métallurgie, l’usinage…).
Pour les industries électriques et électroniques, il est essentiel de
revaloriser la totalité du domaine électronique.
Pour récapituler, il nous semble clair que les entreprises des industries
mécaniques et électriques ont tous les atouts à même de leur assurer la
transition d’une industrie d’appoint à une industrie de pointe. Maintenant,
c’est une question de volonté et d’ambition !
Certes, les dix années écoulées
