Pékin et Nouakchott signent
un accord de coopération, évoquent le pétrole
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Une plateforme
pétrolière dans le port de Chinguitti, en Mauritanie le 24 février
2006
Le ministre chinois des Affaires étrangères Li
Zhaoxing et son homologue mauritanien Ahmed Ould Sid’Ahmed ont annoncé
dimanche à Nouakchott avoir évoqué ensemble la question pétrolière et signé
un accord visant à “appuyer la coopération” entre les deux pays.
L’accord, qui concerne une somme de 2 millions
de dollars accordée par Pékin à Nouakchott, vise à accompagner la
coopération sino-mauritanienne dans les domaines économique, sanitaire et
socio-culturel, ont indiqué sans plus de détails les deux chefs de la
diplomatie lors d’une conférence de presse au terme de leurs discussions.
Les ministres ont ajouté que la question de la
coopération pétrolière avait aussi été évoquée, mais elle n’a fait l’objet
d’aucun accord, contrairement à ce qu’avait annoncé avant la rencontre un
responsable du ministère mauritanien des Affaires étrangères.
La Chine s’est lancée récemment dans une
campagne d’achat d’hydrocarbures, notamment sur le continent africain, pour
soutenir le développement de son économie. La toute première cargaison de
brut mauritanien – dont l’exploitation a démarré fin février – avait été
vendue à une compagnie chinoise en avril.
Selon plusieurs observateurs à Nouakchott, la
balance commerciale entre les deux pays, pour l’instant largement
défavorable à la Mauritanie, pourrait se rééquilibrer grâce aux exportations
du pétrole mauritanien vers la Chine.
M. Li, qui doit quitter Nouakchott lundi, a été
reçu dimanche matin par le président Ely Ould Mohamed Vall qui a interrompu
une visite dans le nord du pays pour, selon le ministre chinois, “montrer
l’importance qu’il accorde à la coopération avec la Chine”.
La Mauritanie, qui a commencé fin février à
produire du pétrole brut sur le champ offshore de Chinguetti (80 km au large
de la capitale), attend l’exploitation de trois autres champs offshore dans
les années à venir, selon des sources officielles.
