RNTA : A la recherche de l’esprit ‘’privé’’ !

 

RNTA

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Par
Maryam
OMAR

 

tabac90.jpgComme tous les grands monopoles,
la Régie nationale des tabacs et allumettes (RNTA) a périodiquement besoin
de s’interroger sur sa manière de voir les choses. Car un petit détail sans
signification énorme vient d’attirer notre attention, non pas en ce qu’il
est réellement mais en ce qu’il représente : la pénurie de tabac à pipe !

Plus que les bilans généraux, la réussite et la pérennité des entreprises se
mesure aujourd’hui de plus en plus à l’aune des détails. Les entreprises
privées le savent pertinemment et sont totalement conscientes que leurs
produits à l’exportation (et même à l’écoulement local) sont condamnés à
rester indéfiniment sur les rayons s’ils sont incapables de soutenir la
comparaison avec les produits analogues. Cette logique va encore plus loin
avec l’impératif de plus en plus incontournable des standards de qualité et
c’est pour cela que l’on assiste à un engagement sans cesse plus fort des
entreprises dans les normes ISO 9000 (certification production) et même ISO
14 000 (certification environnement), OHSAS 18 000 (certification santé et
sécurité de travail)…

Les entreprises savent aussi qu’elles doivent être constamment attentives à
d’autres détails tout aussi importants. Par exemple les dangers multiples
soulevés par l’erreur de briser la chaîne de distribution avec, notamment,
le basculement des consommateurs vers les produits analogues d’une autre
entreprise puis la difficulté de revaloriser l’offre et le manque à gagner
qui en découle.

Et c’est justement la double maladresse qu’est en train de faire la RNTA
dans le domaine particulier du tabac à pipe. D’abord la qualité du produit
n’a pas évolué depuis des années. Ensuite les pénuries à répétition.

Bien sûr, les normes de qualité et l’intégrité de la chaîne de distribution
ont moins d’impact quand il s’agit d’une entreprise en situation de
monopole, mais qui garantit à la RNTA que cette situation se poursuivra avec
l’ouverture de plus en plus grande de notre marché qui découle de nos
engagements internationaux ? Et, au moment où le Yasmine tunisien est
aujourd’hui près de sept fois moins cher que les tabacs étrangers que l’on
trouve dans les échoppes, qui lui assurera qu’elle gardera cet avantage des
bas prix par exemple contre des produits venant d’Asie ?

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