Nous apprenons qu’un accord
portant sur un prêt de 14,36 millions de dollars et un don de 15,6 millions
de dollars EU est intervenu entre le Fonds africain de développement (FAD)
et les gouvernements de Gambie, Guinée, Mali et du Sénégal, et ce marge des
assemblées annuelles du Groupe de la BAD et de la CEA (Commission économique
pour l’Afrique), tenues la semaine dernière dans la capitale burkinabé,
Ouagadougou.
Il s’agit du financement d’un projet de gestion durable du bétail ruminant
endémique en Afrique de l’Ouest (Gambie, Guinée, Mali et le Sénégal).
Le projet vise à préserver la diversité biologique du bétail ruminant
endémique et à améliorer sa productivité. L’objectif sectoriel est de
contribuer à la réduction de la pauvreté et au renforcement de la sécurité
alimentaire en Afrique de l’Ouest.
Les principales réalisations du projet seront les suivantes :
• la caractérisation génétique
du bétail ruminant endémique (bovins Ndama et ovins et caprins Djallonké) et
de son environnement ;
• la réhabilitation et l’équipement de 5 stations de recherche zootechnique
en vue de relancer les programmes d’amélioration génétique dans les pays
participants ;
• la mise en place de dispositifs de reproduction au sein de 200 troupeaux
villageois afin de favoriser l’accès des agro-éleveurs à des reproducteurs
sélectionnés ;
• la formation de 15.050 agro-éleveurs dont 8.000 femmes dans différents
domaines (alimentation animale, gestion de la reproduction et amélioration
de l’habitat des petits ruminants) ;
• l’aménagement et l’équipement de 17 aires d’abattage et la construction et
l’équipement de 11 mini laiteries de 200 à 600 l/jour de capacité, 2 marchés
sous-régionaux de bétail et 17 marchés locaux ;
• l’amélioration de 160 km de piste au total dans les 4 pays pour faciliter
la commercialisation du bétail endémique et de ses produits ;
• l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’occupation et d’affectation
des sols et de plans d’aménagement pastoral et de gestion des forêts
communautaires au niveau des différents sites ;
• l’application de systèmes améliorés de gestion des terres de culture dans
les localités de la zone d’intervention du projet. Au niveau des vingt sites
retenus, le projet exécutera des activités visant à impulser une dynamique
de développement durable de l’élevage du bétail ruminant endémique, tout en
préservant les écosystèmes dans lesquels vit ce bétail.
Le coût total du projet est
estimé à 42,23 millions de dollars des Etats-Unis. Et pour leur part, le
prêt et le don Fad serviront à financer les coûts des travaux
d’infrastructures et d’équipements, le coût d’acquisition des services, le
coût des matériels informatiques et des biens d’équipement, et une partie
dégressive des coûts de fonctionnement du projet. Ils couvriront également
une partie des coûts liés à la protection de la biodiversité. Le prêt sera
réparti comme suit : Guinée (5,49 million d’uc), Mali (5,32 millions d’uc),
Sénégal (4,44 millions d’uc), Gambie (2,71 million d’uc) et 2,04 million d’uc
du don sera accordé au Centre international de trypanotolérance (CIT).
Le projet sera parallèlement financé par un don FAD (35,67%), le prêt FAD
(33,98%), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) (17,35 %), les
Gouvernements des quatre pays participants (11,81 %), l’Institut
international de recherche sur l’élevage (ILRI), (0,42%), le Centre
international de trypanotolérance (CIT) (0,77%).