La croissance américaine révisée en hausse à 5,3% au premier trimestre

Par : Autres

 

La croissance américaine
révisée en hausse à 5,3% au premier trimestre

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Des consommateurs dans
un magasin de jouets à New York

La croissance américaine a été révisée en
hausse à 5,3% au lieu de 4,8% au premier trimestre (rythme annuel), les
entreprises ayant plus stocké et plus exporté que prévu, a annoncé jeudi le
département du Commerce.

 

Cette révision a déçu les analystes qui
tablaient sur une hausse de 5,8%. Elle reste toutefois la plus forte
enregistrée depuis le troisième trimestre 2003.

 

Au quatrième trimestre 2005, la hausse du
produit intérieur brut (PIB) avait atteint 1,7%.

 

Les dépenses de consommation sont restées le
principal moteur de la croissance au premier trimestre, même si elles ont
été révisées en légère baisse (+5,2% au lieu de +5,5%).

 

Du côté des entreprises, les investissements
sont restés élevés malgré une révision (+13,1% au lieu de +14,3%) en raison
de dépenses moins élevées pour les équipements et les ordinateurs.

 

Mais elles ont plus regarni leurs stocks que
prévu: la demande finale, c’est-à-dire le PIB moins les stocks, a ainsi
augmenté de 5,5% (au lieu de 5,4%), le niveau le plus élevé depuis le
deuxième trimestre 2005.

 

Sans surprise, la balance commerciale a moins
pesé sur la croissance que prévu. Les exportations ont en effet augmenté de
14,7% (et non pas de 12,1%) et les importations de 12,8% (au lieu de 13%).

 

Les dépenses publiques ont bondi (+10,5%) alors
que se poursuivent la guerre en Irak et la reconstruction après l’ouragan
Katrina.

 

Les économistes jugent que la forte croissance
de ce début d’année n’est pas soutenable. La question est de savoir quand
exactement l’économie ralentira et à quel rythme, dans un contexte où
l’inflation est de plus en plus menaçante.

 

Sur ce chapitre, les analystes guetteront avec
attention vendredi la publication de l’indice des prix lié aux dépenses de
consommation, qui est l’indicateur fétiche de la Réserve fédérale (Fed) pour
juger l’inflation.

 

La Fed a remonté ses taux à 5% le 10 mai, et
les analystes sont partagés sur les chances d’une nouvelle hausse de taux
fin juin.

 

La banque centrale a averti qu’elle prendrait
ses décisions au vu des prochains indicateurs. Toute la difficulté pour elle
est de ne pas se retrouver à la traîne, ce qui laisserait libre champ à
l’inflation, mais de ne pas non plus sur-réagir, ce qui risquerait
d’étouffer la croissance.

 

 

© AFP 2006

Photo : Don Emmert