Selon la FIPA (Agence de
promotion des investissements extérieurs), les Investissements directs
étrangers (IDE) en Tunisie, pour le premier trimestre 2006, ont connu une
importante évolution.
Dans les détails, on note :
– dans le secteur d’énergie, les
IDE sont passés de 60 à 75 millions de DT, avec une évolution de +25% ;
– dans le tourisme, les IDE ont totalisé 11,6 millions de DT avec une
croissance de +404%, grâce à des investissements provenant des pays du golfe ;
– dans le secteur industriel, il y a un net recul de 24,5% n’atteignant que
46,8 millions de DT, dont 11,6 MDT dans le secteur mécanique, 8,3 MDT dans le
textile et 7,3 MDT dans les industries alimentaires.
Au cours du premier trimestre,
on a noté l’entrée en activité de 93 projets, sur un total de 102, dont 27
projets nouveaux et 58 dans le cadre d’extension. Ces projets ont créé 2000
postes d’emplois, dont 1828 postes dans le secteur industriel.
Il faut souligner à cet égard que 95% des unités industrielles qui
sont entrées en production au cours du 1er trimestre 2006 sont totalement
exportatrices.
Selon la FIPA, les prévisions des IDE pour l’année 2006 dépasseront 1,1
milliard DT, compte non tenu des opérations de privatisation de
Tunisie Télécom pour 3 milliards DT, ou l’investissement de la station
touristique de Hergla pour 2,5 milliards DT.
Afin de replacer la Tunisie dans le contexte africain, il est à noter que
l’attractivité des IDE est encore faible en comparaison avec le Maroc (2,1
milliards US $) ou l’Egypte (4,1 milliards US $) ; une faiblesse à
relativiser tout de même, quand on sait que le Maroc compte plus trois
fois la population tunisienne, et l’Egypte près de 7 fois.
Ceci étant, il nous semble que la FIPA, pour être plus efficace, devrait
renforcer ses moyens, à titre d’exemple plus de 1000 personnes
seraient employées aux USA pour attirer les IDE en France.
Ce qui signifie, en d’autres termes, que la FIPA doit disposer de moyens
beaucoup plus importants et ouvrir des bureaux en Asie, notamment au Japon,
Singapour et en Chine, étoffer son réseau en Europe et dans les pays du
Golfe, afin de drainer les IDE, surtout auprès des industriels, pour
réaliser plusieurs projets de délocalisation et pour promouvoir l’offshoring
et le nearshoring.