OMC: Paris préfère un échec
à une remise en cause de la PAC
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Le ministre de
l’Agriculture Dominique Bussereau, le 2 mai 2006 à l’Hôtel Matignon
La France préfèrerait un échec des négociations
commerciales du cycle de Doha à l’OMC à un résultat qui menacerait la
Politique agricole commune de l’Union européenne, a affirmé lundi le
ministre français de l’Agriculture Dominique Bussereau.
“Je préférerais un échec à des négociations qui
remettraient en cause la PAC et son avenir”, a indiqué M. Bussereau à des
journalistes, en marge d’une réunion informelle en Autriche des ministres
européens de l’Agriculture.
Pour le ministre français, qui visitait une
entreprise avec ses collègues européens, “l’Europe n’a pas à faire de
concessions nouvelles en matière agricole” pour obtenir un accord dans le
cadre du cycle de Doha.
Le commissaire européen au Commerce Peter
Mandelson a laissé entendre à plusieurs reprises que l’Union européenne
pourrait améliorer son offre d’ouverture du marché agricole à condition que
ses principaux partenaires dans la négociation fassent de nouvelles
concessions.
“Mandelson doit rester dans son mandat”, a
averti M. Bussereau, qui souligne que “l’offre (européenne) du 28 octobre
(2005) était déjà limite pour la France”.
Pour éviter un échec de ces négociations,
lancées en novembre 2001 à Doha (Qatar), les 150 pays membres de l’OMC
doivent convenir avant l’été des “modalités” pour boucler un accord sur
l’agriculture et les produits manufacturés.
Après avoir manqué l’échéance fixée au 30 avril
dernier lors de leur conférence ministérielle de Hong Kong en décembre 2005,
les principaux acteurs pourraient faire une nouvelle tentative “dans la
seconde moitié du mois de juin” à Genève, selon une source proche de l’OMC.