France: Villepin prendra un
engagement de baisse de la dépense publique
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Le Premier ministre
Dominique de Villepin, lors de sa conférence de presse mensuelle le
1er juin 2006 à Chartres
Le Premier ministre Dominique de Villepin a
déclaré jeudi qu’il “prendrait devant le Parlement dans quelques semaines un
engagement national de baisse de la dépense publique”, lors de sa conférence
de presse mensuelle.
“J’ai réuni une conférence nationale des
finances publiques avec l’ensemble des partenaires pour constater la
situation, pour que chacun puisse ouvrir les yeux en responsabilité sur
cette situation”, a dit le Premier ministre.
M. de Villepin souligné qu’il s’agit d’un
“engagement extrêmement fort que nous appliquerons dès ce premier budget”.
“Si cette règle s’applique pour les cinq prochaines années, nous reviendrons
à une situation de vertu en matière d’endettement, en-dessous de 60%” du
produit intérieur brut, a-t-il expliqué.
“Certains pourront vouloir, à partir de là,
jeter à nouveau l’argent par les fenêtres et considérer que tout est
possible”, a lancé M. de Villepin, mais “il y a des règles financières (qui)
s’imposent à tous”.
“Nous avons choisi le plein emploi, la
croissance sociale, nous avons choisi le désendettement pour assurer
l’avenir de nos enfants”, a poursuivi M. de Villepin.
“Les socialistes nous proposent aujourd’hui une
nouvelle fois le partage du travail (…) et en même temps ils choisissent
le retour à la dépense publique alors même que nous prenons conscience de la
charge que nous risquons de laisser à nos enfants et à nos petits-enfants si
nous ne faisons rien”, a-t-il encore déclaré.
“On ne peut pas tout promettre, on ne peut pas
tout dire, on ne peut pas se débarrasser de la contrainte réalité”, a encore
dit le Premier ministre.
“Les socialistes, s’ils arrivaient au pouvoir
en 2007, auraient l’immense satisfaction de trouver par exemple une
situation financière extrêmement rigoureuse”, a-t-il déclaré. “Nous
laisserons une situation financière responsable”, a assuré le chef du
gouvernement.
Pour le Premier ministre, “il est bon que
l’action et la réflexion, y compris dans un débat électoral, ne soient pas
séparées parce qu’il faut pouvoir se référer à une réalité si l’on veut
éviter la surenchère des dérives extrémistes, le populisme ou tout
simplement le n’importe quoi”.
Le ministre des Finances Thierry Breton a
rappelé de son côté “l’engagement” du gouvernement, “pour la première fois,
de réduire dès cette année la dette de la France de 2 points de PIB”
(produit intérieur brut).
“Cet engagement, on va le tenir (…) C’est
absolument énorme, mais nécessaire”, a dit M. Breton, en ajoutant: “on va
inverser la tendance” après “25 ans d’accumulation de déficit public”.
De son côté, le ministre délégué au Budget a
indiqué que le gouvernement est “dans la phase de bouclage” du projet de
budget pour 2007, rappelant que l’objectif est d’être “pour la première fois
en-dessous de l’inflation en matière de progression de la dépense”.
M. Copé a évoqué le programme d’audits en cours
dans les administrations, portant sur 100 milliards d’euros, qui permettra
de “documenter nos gains de productivité en crédits et en effectifs”.