Vinci : la Bourse salue la victoire de Huillard et le départ de Zacharias

Par : Autres

 

Vinci: la Bourse salue la
victoire de Huillard et le départ de Zacharias

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Le directeur général de
Vinci, Xavier Huillard (G), et le directeur général, Antoine Zacharias,
le 16 mai 2006 à Paris

L’action Vinci s’est envolée vendredi, les
analystes approuvant le départ surprise du président Antoine Zacharias, qui
met fin à la guerre des chefs à la tête du leader mondial du BTP au profit
du directeur général Xavier Huillard.

 

A 12H20 (10H20 GMT), le titre gagnait 4,30% à
75,20 euros, dans un marché en hausse de 1,34%.

 

“Le ciel s’éclaircit et le départ d’Antoine
Zacharias clôt définitivement la crise de direction”, a commenté Nabil
Ahmed, analyste à la Deutsche Bank.

 

M. Zacharias a été contraint jeudi à la
démission par le conseil d’administration, qui a confirmé Xavier Huillard à
son poste de directeur général alors que des sources concordantes
prédisaient sa révocation.

 

Depuis quelques jours, Antoine Zacharias
accusait d’incompétence son directeur général, qui avait dénoncé ses
rémunérations exorbitantes.

 

Satisfait de cette “particulièrement bonne
nouvelle”, les analystes du Crédit Agricole ont relevé vendredi leur
recommandation sur l’action Vinci à “sur-performance” contre “sous-performance”
auparavant.

 

Selon eux, la victoire de Xavier Huillard sera
“particulièrement bienvenue” auprès “des cadres supérieurs et des employés
du groupe”.

 

“La révocation de Xavier Huillard aurait
affaibli limage de Vinci auprès des investisseurs, beaucoup plus sensibles
aujourd’hui que par le passé aux problèmes de gouvernance d’entreprise”, a
commenté Christian Duchesne, analyste du Crédit Mutuel CIC.

 

Dans une lettre au conseil d’administration de
Vinci, Xavier Huillard avait en particulier dénoncé le salaire “très élevé”
de M. Zacharias, les “millions” de stock-options (option pour acquérir des
actions Vinci à un prix fixé) dont il aurait bénéficié depuis plusieurs
années pour un montant, selon lui, de 250 millions d’euros.

 

“Nous espérons que cela sera le début d’une
amélioration de la gouvernance chez Vinci. Nous pensons que Zacharias a eu
trop de facilité à conserver le contrôle de la société même, après son
départ de la direction opérationnelle”, estiment aussi les analystes de JP
Morgan.

 

Début 2006, M. Zacharias avait cédé son siège
de directeur général à M. Huillard, conservant celui de président du conseil
d’administration.

 

“Il y a des perspectives pour une amélioration
du management” d’un groupe qui “dispose d’actifs de haute qualité”, ajoutent
les analystes de JP Morgan.

 

“Xavier Huillard va probablement rester centré
sur les fondamentaux du groupe en concrétisant l’amélioration de la branche
construction, en se concentrant sur l’intégration d’Autoroutes du Sud de la
France (ASF) et en continuant à soutenir la croissance par de petites
acquisitions”, écrivent les analystes du Crédit Agricole.

 

 

© AFP 2006

Photo : Jack Guez