Les témoignages se suivent,
chaque année, sans se ressembler sur le traitement que subissent les
Tunisiens dans les hôtels mais aussi sur ce que les Tunisiens font subir aux
hôtels. Sans aller vers les exagérations de certains, il est cependant
indispensable que l’on apprenne au personnel hôtelier en contact direct avec
la clientèle à parler le langage des Tunisiens.
Pour être tout à fait honnête, il serait une grande duperie de croire qu’il
existe un seul Tunisien typique qui va passer un ou plusieurs jours dans nos
hôtels. De fait, les témoignages disent que nous avons carrément toute la
gamme. De la sobriété et de l’élégance jusqu’à la nonchalance totale, en
passant par les suspicieux, les éternels insatisfaits…
Pour se mettre dans la peau de l’hôtelier, il faut se demander comment il
peut faire face à une telle disparité, particulièrement au moment de la
haute saison alors qu’il est mis sous pression par la déferlante de
touristes et tout ce que cela implique de devoirs et de disponibilité. Un
seul objectif en tête : comment les satisfaire pour qu’ils reviennent et
qu’ils fassent de la pub auprès de leurs amis, voisins et alliés ?
Mais il faut également se mettre dans la peau du Tunisien qui estime, à
juste titre, qu’il est chez lui dans son pays et qu’il a droit aux meilleurs
égards, voire à des marques manifestes de déférence. Il faut dire que, dans
les hôtels européens, par exemple, les clients venant du pays sont traités
d’une manière carrément ‘’préférentielle’’, chouchoutés et considérés comme
étant de la maison.
Ceci étant dit, ce qu’il nous faudrait peut-être en Tunisie c’est carrément
une sorte de ‘’Code de conduite’’ qui donne la meilleure forme de contact
entre Tunisiens et hôteliers. Que chaque partie soit capable de comprendre
le langage de l’autre et de comprendre comment elle réfléchit et quelles
sont ses motivations profondes. En un mot, il faut que les hôteliers
prennent le temps de parler à leurs hôtes tunisiens et que les touristes
tunisiens prennent le leur pour parler vraiment aux hôteliers.
Les témoignages se suivent,
