Alors que la deuxième édition du
SISE vient d’ouvrir ses portes, on voit très nettement se profiler à
l’horizon le nouveau profil du SISE, qui ne sera plus un salon tunisien avec
une participation étrangère mais bel et bien un salon international où les
opérateurs tunisiens seront mis -en principe à partir de la prochaine
édition- sur le même pied d’égalités avec
leurs concurrents -et néanmoins
possible partenaires-étrangers.
«La première édition, qui a eu
lieu en 2004, a connu un grand succès sur tous les plans. Nous sommes
autorisés à escompter au moins un succès égal pour cette édition ». En
proclamant ouverte, mercredi 7 juin, la deuxième édition du Salon
Internationale des Services (SISE), qui se tient au Palais des Expositions
du Kram (8-9 juin 2006), M.Mondher Zenaïdi, ministre du Commerce et de
l’Artisanat, a clairement annoncé l’ambition des organisateurs. Et tout
donne à penser que le voeu exprimé a toutes les chances d’être exhaussé.
Tous les ingrédients devant y concourir sont en effet réunis.
L’organisation, d’abord. Même si les Tunisiens n’ont plus
grand chose à prouver dans ce
domaine, après avoir réussi à organiser de manière impeccable des méga-manifestations aussi bien sportives (coupe du monde de handball,
des coupes africaines, etc.) et plus d’un rendez-vous politique
d’envergure, dont en particulier le Sommet Mondial sur la Société de
l’Information en novembre 2005, il est donc rassurant de voir que rien n’a été
oublié. Le souci du détail a été poussé très loin.
Ainsi, les grandes
manifestations comme le SISE étant des lieux où l’ont peu, sinon se perdre
du moins perdre beaucoup de temps à obtenir quelque chose, les organisateurs
ont eu l’heureuse initiative de désigner des «responsables pays » -des
cadres du Centre de Promotion des Exportations et des experts recrutés pour
l’occasion »- afin de prendre en charge les délégations étrangères et d’être
à leurs petits soins.
Le nombre de participants,
ensuite, semble être au niveau requis pour une manifestation dont l’objectif
proclamé est d’être le lieu et le rendez-vous où se nouent des partenariats
triangulaires et, comme l’a souligné le ministre du Commerce et de
l’Artisanat, d’être un «think tank dans le domaine des services ».
Pour la participation, on trouve
les 230 exposants, le millier de visiteurs professionnels des 35 pays participants, tous les acteurs essentiels et potentiels du
partenariat triangulaire, parmi lesquels les pays, africains (24), d’abord,
parmi eux un invité d’honneur -la Mauritanie- et un «un invité spécial » -la
Libye-, arabes du Moyen-Orient (10), occidentaux, enfin, (France, Canada,
Italie, Allemagne et Belgique) plus le Japon, tous intéressés par le
partenariat triangulaire.
Les organisations
internationales multilatérales et bailleurs de fonds internationaux sont
également au rendez-vous (Banque mondiale, Organisation Mondiale du
Commerce, Centre Internationale du Commerce, Banque Africaine du
Développement, CNUCED, etc.
Enfin, le secteur privé, maillon
essentiel de la manifestation est lui aussi plus présent, notamment en
termes de secteurs puisque de nouvelles branches (tourisme, marketing et
communication) se sont ajoutées à celles présentes au SISE 2004 (TIC,
engineering, éducation, santé, finance et institutions).
Les organisateurs ont aussi
particulièrement soigné le côté intellectuel du salon pour en faire le «think
tank », c’est-à-dire le cadre de réflexion sur le partenariat Sud-Sud et
triangulaire pour les différents secteurs des services. Au total, 25
conférences, ateliers et conférences ont été programmés sur deux jours. Un
menu très copieux permettant de faire le point sur toutes les questions
touchant de près ou de loin à l’objet du SISE.
Et comme l’a déjà annoncé en début d’année, M.Férid Tounsi, président
directeur général du Cepex, on voit très nettement -à travers le profil des
participants et les thèmes abordés- se profiler à l’horizon le nouveau
profil du SISE.
Alors que la deuxième édition du
